Rabat explore l’option des sous-marins coréens de dernière génération

Rabat explore l’option des sous-marins coréens de dernière génération

Le Maroc semble manifester un intérêt croissant pour le renforcement de ses capacités navales. Rabat aurait exprimé, selon le journal espagnol La Razon, un intérêt particulier pour le sous-marin d’attaque KSS-III, une plateforme de haute technologie développée par les industries de défense sud-coréennes.

Le KSS-III représente une avancée majeure dans le domaine des sous-marins conventionnels. Doté d’un système de propulsion indépendant de l’air (AIP) et d’un système de lancement vertical (VLS) pour missiles, il offre des capacités de dissuasion et de projection inédites pour une marine en quête de montée en puissance. Pour le Maroc, l’acquisition d’un tel bâtiment constituerait une première et marquerait une évolution stratégique dans un contexte régional où la compétition maritime s’intensifie.

Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de diversification des sources d’approvisionnement militaire. Jusqu’ici principalement tourné vers les États-Unis et la France, le Maroc explore de nouveaux partenaires, et la Corée du Sud se profile comme un acteur crédible, offrant des équipements de pointe à des conditions compétitives, avec en prime une ouverture à la coproduction et au transfert de technologie.

Outre le KSS-III, le Maroc a également exprimé son intérêt pour deux autres équipements sud-coréens : le char de combat principal K2 « Black Panther » et le système de défense aérienne Cheongung-II. Ces échanges ont eu lieu au cours de réunions avec plusieurs groupes industriels majeurs comme Hyundai Rotem, Hanwha Aerospace et Korea Aerospace Industries (KAI).

Pour Rabat, l’intégration d’un sous-marin comme le KSS-III répond à un double objectif : protéger ses intérêts maritimes dans une région stratégique, mais aussi affirmer son rôle de puissance régionale montante dotée d’un outil militaire moderne et crédible. Dans un environnement géopolitique en évolution, où l’accès aux ressources maritimes et la maîtrise des routes commerciales sont de plus en plus sensibles, le Maroc cherche à renforcer sa capacité de surveillance, de dissuasion et d’intervention.

Si ce projet venait à se concrétiser, il représenterait un tournant historique pour la Marine royale, qui ne dispose actuellement d’aucun sous-marin dans son arsenal.

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