Selon un rapport médical, Imane Khelif serait « biologiquement de sexe masculin »

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Un document médical confidentiel, publié en ligne, affirme que l’Algérienne Imane Khelif – championne olympique en boxe féminine aux Jeux de Paris 2024 – présenterait un caryotype masculin (XY), relançant avec fracas la controverse autour de sa participation aux compétitions féminines.

Le rapport, fruit d’un test réalisé lors des Championnats du monde 2023 à New Delhi, conclut à un « caryotype masculin », selon un document de Dr Lal Path Labs, un laboratoire certifié à l’échelle internationale. Ce document a été rendu public sur le site 3 Wire Sports, à peine 36 heures après la décision de World Boxing, l’instance qui régit désormais la boxe olympique, d’imposer un test génétique à Khelif pour toute participation future dans la catégorie féminine.

La révélation vient contredire la position de l’IOC (Comité international olympique), qui avait mis en doute la légitimité des tests, parlant d’analyses « ad hoc » lors d’une conférence de presse tendue à Paris. Son président, Thomas Bach, avait même dénoncé une « campagne de désinformation orchestrée par la Russie », en pointant le rôle de l’IBA, ex-organisation en charge de la boxe olympique, aujourd’hui délégitimée par le CIO.

À 26 ans, Khelif ne cache pas sa volonté de défendre son titre aux Jeux de Los Angeles 2028. Mais les conditions sont désormais plus strictes. World Boxing exige que tous les athlètes de plus de 18 ans se soumettent à un test génétique PCR (par prélèvement salivaire ou sanguin), permettant d’identifier les chromosomes sexuels. Khelif n’a à ce jour fourni aucun élément prouvant la présence de chromosomes féminins (XX).

Sa participation à Paris 2024 avait été rendue possible uniquement grâce à son passeport déclarant un sexe féminin, malgré une précédente disqualification par l’IBA pour la même raison.

L’affaire a provoqué une onde de choc dans le monde de la boxe féminine. Plusieurs adversaires de Khelif ont exprimé leur colère et leur inquiétude. L’Italienne Angela Carini, battue au premier tour, a affirmé avoir reçu des coups d’une telle intensité qu’elle a « craint pour sa vie ». La Mexicaine Brianda Tamara Cruz, qui avait affronté Khelif en 2022, a quant à elle déclaré : « Jamais je ne me suis sentie ainsi, même face à des hommes en entraînement. »

Face à ces témoignages, plusieurs fédérations latino-américaines se sont mobilisées. La fédération hondurienne, dans une lettre adressée au Women’s Rights Network, appelle à « ce que seules les femmes biologiques puissent concourir dans les compétitions féminines ». Le Pérou a lui aussi plaidé pour une protection renforcée des athlètes féminines, au nom de l’équité et de la sécurité.

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