Le Maroc « a entrepris une décentralisation remarquable »

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Le Maroc a entrepris une décentralisation remarquable alliant un Etat fort et une capacité à travailler de concert avec les collectivités territoriales grâce au transfert des compétences et au partage des responsabilités, a affirmé, lundi à Casablanca, l’ambassadeur, directeur général de l’Agence des villes et territoires méditerranéens durables (AVITEM), Philipe Meunier.

Intervenant à l’ouverture des travaux du 2e séminaire de l’AVITEM, M. Meunier a relevé que la capacité de décentralisation au sein de la grande métropole Casablanca a été « opérationnelle et efficace », se disant impressionné par les réalisations dans la métropole de Casablanca et admiré sa manière de fonctionner.

Abordant le séminaire de l’AVITEM, le responsable a relevé qu’il s’agit d’un retour à Casablanca après l’édition de 2019 qui a été très fructueuse, ajoutant: « nous sommes revenus parce que nous avons tiré des enseignement trop forts et pratiques ».

Sur la pandémie de coronavirus, Meunier a relevé que le Covid et les maladies transmissibles ne sont plus une parenthèse, et les territoires, les villes et les zones à forte densité ne peuvent pas se projeter dans l’avenir sans avoir en tête ces épidémies qui deviennent récurrentes.

L’AVITEM essaye d’être présente dans l’ensemble de la Méditerranée avec comme objectif d’évaluer les défis et de parvenir à des solutions qui sont propres à la Méditerranée, a-t-il fait observer, notant que les territoires méditerranéens « peuvent travailler ensemble de manière directe sans forcément passer par les gouvernement » et que ce partage d’expériences et de nouvelles pratiques permet à la Méditerranée d’aller de l’avant.

Pour sa part, le vice-président du conseil de la région Casablanca-Settat, Mohammed Bourhim a souligné que cette rencontre permet d’amorcer un débat réfléchi et ambitieux sur les métropoles de demain, notant que cette initiative est « la traduction de la convergence des visions dans la perspective d’installer une plateforme multifonctionnelle et multidimensionnelle au service de la promotion de la coopération au bassin méditerranéen » et de marquer les valeurs profondes de « notre pays en tant que terre d’accueil, d’échange et de rencontre »

Et de poursuivre que cette approche va permettre de relever ensemble le défi de la compétitivité, la création de richesse, l’équité sociale et l’ancrage de la démocratique locale, soulignant que toutes les réflexions convergent vers la nécessité d’instaurer une bonne gouvernance permettant de comprendre la dynamique territoriale des métropoles pour anticiper les grandes mutations à venir et transformer les contraintes en opportunités.

D’après Bourhim, l’anticipation, la proposition et la planification demeurent les éléments clés pour repenser les métropoles et remédier aux contraintes constatées, notamment l’efficacité énergétique, la préservation de l’environnent, la mobilité urbaine, la sécurité, la qualité de vie, le dysfonctionnement socio-spatial et la solidarité territoriale.

De son côté, le consul général de France à Casablanca, Serge Mucetti, a mis en avant la richesse patrimoniale et culturelle de la métropole casablancaise et ses potentiels économiques, relevant la coexistences des peuples et des religions et la synergie marquant cette ville.

Le diplomate a noté que la métropole marocaine est un « laboratoire urbanistique de premier plan » qui compte le périmètre architectural le plus riche et le plus homogène au monde, notant que la ville dispose d’une « énergie particulière stimulante ».

L’objectif des travaux du 2e séminaire de l’Agence des villes et territoires méditerranéens durables (AVITEM) est de débattre des grands défis auxquels sont confrontées les métropoles méditerranéennes.

Initié en collaboration avec la Wilaya de Casablanca-Settat, la Région de Casablanca-Settat et la commune de Casablanca, ce séminaire qui se poursuit jusqu’au 24 juin s’inscrit dans le cadre des cycles d’études urbaines et territoriales de l’AVITEM et ses partenaires notamment l’AFD.

Il est l’occasion d’aborder de manière pédagogique, collective et opérationnelle, les grands défis des métropoles méditerranéennes. En immersion dans la métropole casablancaise pendant une semaine, une quinzaine de cadres publics et privés de l’aménagement issus du pourtour méditerranéen partagent une lecture du territoire, questionnent les systèmes d’action et participent à l’impulsion de certains projets.

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