Gouvernement Akhannouch: l’heure est à l’action !

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Après sa nomination, jeudi, par le Roi Mohammed VI, le nouveau gouvernement se prépare pour passer à l’action en matière de la poursuite de la mise en œuvre des grands chantiers structurants de l’économie nationale.

Caractérisé par une forte présence des femmes et des jeunes compétences, ce gouvernement dispose clairement de l’arsenal nécessaire afin de mettre le train sur les rails concernant les divers projets d’envergure, dont le Royaume table pour les années à venir. Une mission de longue haleine certes, mais qui devrait porter ses fruits aussi bien sur le court que le moyen terme, avec la mise en œuvre du nouveau modèle de développement (NMD), lequel se veut une véritable feuille de route pour atteindre le décollage économique tant attendu et espéré.

Et le point de départ pour le nouveau gouvernement sera bel et bien l’élaboration et l’adoption du projet de loi de finances de l’exercice 2022 qui permettra de promouvoir l’investissement productif et renforcer le tissu économique via des mesures incitatives au profit des entreprises, en particulier les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), ainsi que les auto-entrepreneurs et les start-up.

L’exécutif prendra en considération, à cet égard, les recommandations des Troisièmes Assises nationales sur la fiscalité qui ont contribué à tracer les grandes lignes de la réforme fiscale, lancée suite à l’adoption en juillet dernier, de la loi-cadre 69-19.

Parallèlement, le gouvernement s’attellera à poursuivre la relance économique post-crise en vue de soutenir la création des emplois et de la richesse et ce, à travers le parachèvement de la mise en œuvre du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement.

Ce mécanisme, rappelons-le, a été doté initialement de 15 milliards de dirhams (MMDH) par le Budget général de l’Etat pour appuyer, d’une manière durable et inclusive, plusieurs secteurs comme le tourisme, l’agriculture, les infrastructures, l’industrie, outre les activités à fort potentiel et l’innovation.

Dans cette même optique, le nouveau cabinet sera appelé à revoir la Charte de l’investissement qui, aux côtés de la politique nationale de l’amélioration de l’environnement des affaires, permettra au Maroc de continuer à grimper les échelons du classement Doing Business pour consolider son attractivité et capter, par conséquent, davantage d’investissements étrangers.

Aussi, l’exécutif veillera à la poursuite de la mise en œuvre de la réforme des établissements et des entreprises (EEP), dont la loi-cadre a été adoptée cette année.

Il s’agit d’une réforme cruciale pour donner une nouvelle dynamique au secteur des EEP, compte tenu du rôle majeur qu’il joue en termes de développement socio-économique « et en tant qu’acteur central dans la conduite et la mise en œuvre d’un ensemble de projets structurants tels que les autoroutes, les chemins de fer, les ports, l’énergie et les mines, l’agriculture ainsi que les programmes de désenclavement et de mise à niveau du monde rural dans les domaines de l’eau potable, de l’électricité, des routes rurales et des domaines sociaux tels que la santé et l’éducation ».

Par ailleurs, l’une des priorités primordiales du nouveau gouvernement Akhannouch sera d’accélérer encore plus la réforme de l’Administration, en capitalisant sur les opportunités que présente la transformation digitale, ainsi que sur les acquis actuels, à l’image de l’adoption de la loi n°55-19 relative à la simplification des procédures et formalités administratives.

Pour ce faire, tout un département, à savoir celui de la Transition numérique et de la Réforme administrative, a été chargé de gérer ces questions dans la perspective d’atteindre les objectifs fixés et dont le plus important est l’amélioration de la relation entre l’Administration et l’usager qu’il soit citoyen ou entreprise.

A ces différents chantiers, s’ajoute celui de la généralisation de la protection sociale qui a été lancée en avril dernier. Il s’agit d’une réforme historique prometteuse qui devrait certainement révolutionner ce domaine au Maroc, en assurant à une large frange de la population l’accès aux différents services et prestations liés à la protection sociale.

Pour ce projet ambitieux, qui est accompagné par l’objectif d’ouvrir le secteur de la Santé aux compétences et à l’investissement étrangers, l’exécutif devra relever un défi de taille, à savoir celui du financement.

Bref, le nouveau gouvernement est attendu sur plusieurs dossiers épineux pour relancer l’économie et réaliser la croissance attendue, en tenant un discours réaliste, cohérent et transparent.

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