Gazoduc Nigeria-Maroc: les Émirats arabes unis s’engagent dans le projet

Gazoduc Nigeria-Maroc: les Émirats arabes unis s'engagent dans le projet

Le projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc franchit une nouvelle étape avec l’annonce de la participation des Émirats arabes unis (EAU) au financement de cette infrastructure stratégique.

C’est la ministre marocaine de la Transition énergétique, Leila Benali, qui a fait cette annonce et a confirmé devant le Parlement que d’autres investisseurs majeurs et institutions financières soutiennent également ce projet, notamment la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque islamique de développement (BID) et le Fonds de l’OPEP.

Ce mégaprojet a été initié en 2016 par le roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari. D’une longueur de 5 600 kilomètres et estimé à 25 milliards de dollars, le projet vise à acheminer le gaz naturel nigérian vers le Maroc, en traversant 13 pays d’Afrique de l’Ouest, pour ensuite le distribuer en Europe via le réseau gazier marocain.

Lors d’une visite d’État du roi Mohammed VI à Abu Dhabi en décembre 2023, le Maroc et les EAU ont signé un protocole d’accord pour investir conjointement dans ce gazoduc, également connu sous le nom de projet du gazoduc Afrique-Atlantique.

Le groupe chinois Jingye Steel a été sélectionné pour fournir les tuyaux nécessaires à la construction du gazoduc. Par ailleurs, les États-Unis ont récemment exprimé leur intérêt pour investir dans ce projet, selon le ministre nigérian des Finances, Wale Edun.

Les études de faisabilité et d’ingénierie ont été finalisées, et les appels d’offres pour les premières phases de construction, notamment au Maroc, en Mauritanie et au Sénégal, sont prévus pour 2025.

Une coentreprise entre le Maroc et le Nigeria a été créée pour superviser la gestion de ce projet, dont la capacité annuelle prévue est de 30 milliards de mètres cubes de gaz. Les premières livraisons sont attendues d’ici 2029.

Ce gazoduc est perçu comme un levier majeur pour l’intégration économique régionale, la sécurité énergétique et la réduction du torchage du gaz en Afrique de l’Ouest. Il représente également une alternative stratégique pour l’approvisionnement en gaz de l’Europe, dans un contexte de diversification des sources d’énergie.

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