Économie européenne : Bulletin quotidien du 01 Octobre 2021

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Union européenne:

– La Commission européenne a proposé, jeudi, de prolonger jusqu’à la mi-2022 l’assouplissement des règles encadrant les aides publiques aux entreprises, qui avait été décidé au printemps 2020 pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.

Ce cadre assoupli, qui avait déjà été prolongé jusqu’à fin 2021, permet aux États membres de soutenir massivement leur économie. À ce jour, la Commission européenne a pris plus de 650 décisions concernant l’ensemble des États membres, y compris sur la base de ce cadre, afin de permettre aux entreprises touchées par la pandémie de bénéficier d’un soutien nécessaire et proportionné d’un montant total de plus de 3 milliards d’euros.

Malgré une forte reprise de l’économie européenne, « nous devons être conscients des disparités entre les États membres et de la nécessité d’éviter les effets de falaise lors du retrait du soutien public », a indiqué dans un communiqué Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence.

« Nous proposons donc une suppression progressive des mesures de soutien en situation de crise afin de permettre aux États membres et à l’industrie de s’adapter, en l’assortissant de mesures visant à relancer et à attirer les investissements privés dans la phase de reprise », a-t-elle relevé.

Compte tenu de la reprise économique observée, souligne l’exécutif européen, la prolongation limitée du cadre assoupli sur les aides d’État ferait en sorte que les entreprises encore touchées par la crise ne soient pas soudainement privées du soutien nécessaire, permettant plutôt une suppression progressive coordonnée de l’aide.

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France:

– La consommation des ménages en France a rebondi de 1% en août, tirée par les achats alimentaires et les dépenses d’énergie, a rapporté l’Insee jeudi.

Cette hausse intervient après le recul de 2,4% observé en juillet, un chiffre révisé par rapport à l’estimation initiale de -2,2% publiée il y a un mois, indique l’Institut national de la statistique et des études économiques.

Les dépenses alimentaires ont ainsi fortement progressé de 3,1% en août, après un repli de 3,3% en juillet, tandis que la consommation d’énergie a continué d’augmenter (+0,6%, après +0,7% en juillet), poussée par les achats de carburants, en pleine période estivale, a détaillé l’Insee.

À l’inverse, les achats de biens fabriqués ont diminué de 0,6%, après un recul de 2,8% en juillet. C’est particulièrement vrai des dépenses d’habillement-textile qui ont encore décliné de 1,5%, après une chute de 7,9% en juillet.

Du côté des biens durables, les dépenses d’équipement du logement ont baissé, pénalisées par la «forte diminution» des achats de meubles, souligne l’Insee. À l’inverse, l’institut constate une reprise des ventes de voitures neuves qui permet aux achats de matériels de transport de se redresser (+1,8%, après -4,2% en juillet). Mais ces achats restent encore très inférieurs (de 12,9%) à leur niveau d’avant-crise, rappelle l’Insee.

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Espagne :

– Un total de 1 199 travailleurs de la banque BBVA ont déjà signé leur départ de la banque dans le cadre du Plan de Régulation de l’Emploi (ERE) qui est en cours d’exécution et qui impliquera 2 735 licenciements et 210 congés incitatifs.

Ce chiffre comprend la majeure partie des employés des services centraux, des structures intermédiaires et du corporate center qui ont quitté la banque le 31 juillet, ainsi que les employés du réseau d’agences qui ont également quitté en juillet et en septembre.

Ces départs se sont accompagnés de la fermeture de 90 agences en septembre et de 172 agences en juillet.

En octobre et novembre, il y aura de nouvelles fenêtres de départ pour les employés du réseau, dont le volume dépendra des bureaux qui seront fermés à ce moment-là.

Suisse :

– Après avoir cédé un rang l’an dernier, la Suisse a conservé sa 6e place du classement mondial en matière de compétitivité numérique établi par l’institut IMD à Lausanne. Si le pays excelle toujours en matière de savoir, parvenant notamment à attirer le personnel hautement qualifié et spécialisé, son cadre réglementaire ainsi que les coûts des télécommunications le pénalisent.

En haut de tableau, les Etats-Unis se maintiennent pour la 4e année consécutive sur le plus haute marche du podium, ressort-il de l’étude « IMD World Digital Competitiveness Ranking » dévoilée par l’IMD. Hong Kong, qui avait ravi l’an dernier le 5e rang de la Suisse, poursuit son ascension en se hissant à la 2e place, devant la Suède, qui double son voisin danois. Deuxième en 2020, Singapour chute, se retrouvant 5e.

Quant aux voisins de la Suisse, l’Autriche pointe au 16e rang, l’Allemagne au 18e, la France au 24e et l’Italie au 40e. L’étude classe les économies selon leur niveau de technologie, de durabilité ou encore de savoir numérique. De manière générale, le classement met en lumière la montée en puissance du continent asiatique, à la faveur des performances de Hong Kong et Singapour, ainsi que de Taïwan (8e), de la Corée du Sud (12e) et du Japon (28e), notamment.

La forte progression de la compétitivité de l’Extrême-Orient illustre aussi le décollage de la Chine, l’Empire du Milieu 30e en 2017, ayant gagné pas moins de 15 places en quatre ans. Evoquant l’évolution de l’économie chinoise et celle du leader américain, l’IMD met en exergue l’antagonisme de deux modèles de développement.

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Italie:

– L’indice national des prix à la consommation (NIC) a enregistré une baisse de 0,1% sur une base mensuelle, pendant le mois de septembre, et une augmentation de 2,6% sur une base annuelle, a annoncé l’Institut national de statistique (ISTAT).

L’inflation continue de s’accélérer et atteint ainsi un niveau qui n’avait plus été enregistré depuis octobre 2012, a précisé l’institut.

Outre la flambée des prix des biens énergétiques, une hausse de prix a été constatée aux niveaux d’autres secteurs, ce qui fait augmenter l’inflation.

Les factures d’électricité augmenteront, à partir du 1er octobre, de 29,8% alors que celles du gaz connaîtront une hausse de 14,4%.

Cette flambée des prix résulte d’un effet conjoncturel lié à la hausse du prix de l’énergie sur le marché mondial, de la hausse du prix du CO2 produit, elle-même engendrée par la reprise des activités productives à plein régime et l’accélération de la demande de consommation.

L’Autorité de régulation de l’énergie, des réseaux et de l’environnement renforcera la prime sociale pour les familles en difficulté, conformément au décret d’urgence du gouvernement qui a permis d’atténuer l’impact sur 29 millions de ménages et 6 millions de micro-entreprises.

L’exécutif a décidé d’éliminer, pour le dernier trimestre de l’année, les coûts d’infrastructure du gaz pour tous, et les coûts liés à l’électricité pour les familles et les petites entreprises.

Les coûts d’infrastructure s’ajoutent aux factures d’électricité pour couvrir tout une série de dépenses, parmi lesquelles les subventions aux énergies renouvelables.

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