Abdelmalek Alaoui : Le Maroc et l’Europe ont un intérêt stratégique et économique commun

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Le Maroc et l’Europe ont un intérêt stratégique et économique commun, estime Abdelmalek Alaoui, président de l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS).

Dans une interview au magazine économique belge «Trends » dans sa dernière livraison, Alaoui a indiqué que le Maroc a les attributs de la puissance sur le plan diplomatique et de l’influence régionale, notant que le Royaume reste certes un acteur de taille moyenne aux revenus intermédiaires avec 120 milliards de dollars de PIB, mais dont le rayonnement, l’influence et peut-être même le positionnement ont fait qu’il a réussi à se démarquer ces dernières années tout en maintenant une croissance économique soutenue.

Après avoir longuement exposé les atouts du Royaume, notamment la stabilité institutionnelle incarnée par SM le Roi, la résilience économique et les grands chantiers de développement réalisés sous l’impulsion du Souverain, Alaoui a fait remarquer que le Maroc peut devenir l’un des producteurs d’énergie propre pour l’Europe, notant qu’il y a une fenêtre d’opportunité parce que l’Europe a du mal à mobiliser du foncier, que ce soit pour le solaire ou l’éolien, et que le Maroc a une côte atlantique très importante.

«Je pense que réduire la dépendance au gaz russe ou algérien serait de bon sens pour une Europe qui dépend d’acteurs parfois imprévisibles », a-t-il relevé.

Le domaine des services et notamment celui du coding, est un autre secteur d’avenir pour le Maroc qui produit énormément d’ingénieurs de très bonne qualité tous les ans alors que l’Europe en manque, a estimé l’expert marocain, ajoutant que tout le domaine des services aux personnes peut être traité depuis le Maroc et évidemment tout ce qui concerne le digital et la quatrième révolution industrielle.

M. Alaoui a également cité la transition écologique et numérique comme deux domaines d’avenir dans le partenariat entre le Maroc et l’Europe, appelant à sortir de l’ambivalence et à cesser «de nous prendre les codeurs».

«Il y a parfois des grands groupes technologiques européens dont les départements des ressources humaines situés au Maroc sont en compétition avec ceux situés à Paris. C’est aberrant. Il faut un dialogue. Et c’est possible », a-t-il estimé.

M. Alaoui a également insisté sur la dimension africaine du Royaume, porte d’entrée vers le continent qui constitue le marché de demain.

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