Les réunions de consultation africaines en préparation de la 5ème Conférence mondiale sur le travail des enfants ont débuté, jeudi à Johannesburg, avec la participation du Maroc.
Ces consultations, organisée pendant deux jours par l’Organisation internationale du travail (OIT), se déroulent en présence de délégués des gouvernements et représentants des organisations syndicales et patronales des États membres de l’Union africaine, ainsi que des représentants des institutions de l’Union africaine et des agences des Nations Unies.
Le Maroc est représenté à ce conclave africain par la Directrice du Travail au ministère de l’Inclusion Économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des compétences, Salima Admi.
Les réunions de consultation visent ainsi à identifier les défis communs, les priorités politiques et les bonnes pratiques pour éliminer le travail des enfants en Afrique, ainsi que de proposer des priorités thématiques régionales pour apporter une perspective régionale à la 5ème Conférence mondiale sur le travail des enfants, apprend-on auprès des organisateurs.
Il s’agit également de fournir un espace pour discuter des progrès réalisés dans la lutte contre le travail des enfants en Afrique, y compris les efforts déployés dans la mise en œuvre du Plan d’action de l’Union africaine (UA) pour éradiquer le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres humains et l’esclavage moderne (2020-2030).
Cette rencontre vise aussi à contribuer à consolider davantage l’engagement, les efforts et les partenariats aux niveaux continental, régional et national pour accélérer le rythme de l’élimination du travail des enfants en Afrique.
Dans un document publié à cette occasion, l’OIT souligne que «le travail des enfants est un problème persistant dans le monde. Les dernières estimations mondiales indiquent que 160 millions d’enfants (63 millions de filles et 97 millions de garçons) étaient astreints au travail dans le monde au début de 2020, représentant près d’un enfant sur 10».
Selon la même source, «79 millions d’enfants font un travail dangereux qui met directement en danger leur santé, leur sécurité et leur développement psychique».
«Les progrès mondiaux contre le travail des enfants ont stagné depuis 2016. Le pourcentage d’enfants qui travaillent est resté inchangé au cours des quatre dernières années, tandis que le nombre absolu d’enfants a augmenté de plus de 8 millions», précise-t-on.
Le document révèle également que le pourcentage d’enfants effectuant des travaux dangereux est resté pratiquement inchangé, alors qu’en termes absolus le nombre a augmenté de 6,5 millions d’enfants.
Sur le contiennent africain, le travail des enfants a augmenté depuis 2012 aussi bien en nombre qu’en pourcentage, déplore l’OIT, notant qu’il y a, à présent, plus d’enfants exerçant un travail en Afrique que dans le reste du monde réuni.
L’organisation rappelle, à cet égard, qu’en février 2020, les chefs d’État africains ont adopté le Plan d’action décennal pour éradiquer le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres humains et l’esclavage moderne (2020-2030).
Ce plan d’action fournit un cadre immédiat de mobilisation des institutions de l’UA, des États membres, des Commissions (CER) et autres partenaires sur le continent pour intensifier les efforts et accélérer les progrès vers la réalisation de l’Agenda 2063 de l’UA et de la cible 8.7 des objectifs de développement durable (ODD).
Il s’agit ainsi de mettre fin au travail des enfants d’ici à 2025 et au travail forcé, à la traite des êtres humains et à l’esclavage moderne en 2030.