Fini le tamponnage manuel des passeports par un enregistrement électronique sécurisé lors d’un passage des voyageurs marocains vers l’espace Shengen. Le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont approuvé, ce lundi, la mise en place progressive d’un système automatisé d’entrée et de sortie destiné à enregistrer les franchissements des frontières extérieures de l’espace Schengen par les ressortissants de pays tiers en court séjour.
Le nouveau système collectera les données personnelles et biométriques, notamment les empreintes digitales et les images faciales, des voyageurs en provenance de pays tiers, à leur entrée et sortie du territoire Schengen. L’objectif est de renforcer la sécurité, accélérer les contrôles et réduire les files d’attente aux postes-frontières.
Une fois en service, les informations seront consultables en temps réel par l’ensemble des États membres, facilitant le suivi des mouvements aux frontières extérieures. Ce système s’appliquera uniquement aux visiteurs titulaires de visas de courte durée.
« Cet accord constitue une avancée importante vers une meilleure sécurité aux frontières extérieures de l’UE, tout en évitant des obstacles inutiles pour les voyageurs légitimes », a déclaré la rapporteure belge Assita Kanko, citée dans un communiqué officiel.
L’accord doit encore faire l’objet d’une approbation formelle par les deux colégislateurs. Il passera prochainement par un vote en commission des libertés civiles, suivi d’un vote en plénière au Parlement européen. Une fois le texte adopté, la Commission européenne fixera la date de démarrage d’une période de déploiement transitoire de 180 jours.
Ce sera la première fois que l’UE mettra en place une collecte systématique de données biométriques aux frontières, une mesure jugée cruciale dans un contexte de surveillance accrue et de lutte contre les entrées irrégulières.
