La Banque de développement des BRICS (New Development Bank – NDB), établie en 2015 par les cinq pays fondateurs du groupe (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), s’apprête à financer ses premiers projets en Égypte et affiche son intérêt pour une future coopération avec le Maroc.
Dans une interview accordée à Asharq Business, Anand Kumar Srivastava, responsable des opérations à la NDB, a indiqué que le groupe en est aux « premières étapes » d’un financement en Égypte, nouveau membre du groupe depuis 2023, aux côtés des Émirats arabes unis et du Bangladesh.
« L’Égypte est un pays avec un fort potentiel de projets dans l’infrastructure et le développement durable », a déclaré Srivastava. La banque espère bâtir dans les prochaines années une solide présence en Égypte, complémentaire au soutien déjà apporté par le FMI, la Banque mondiale et les investissements du Golfe.
La NDB a participé pour la première fois à une manifestation officielle au Maroc ce lundi, à Rabat, dans le cadre d’un forum sur les achats publics durables. Bien que le Maroc ne soit pas membre de la banque, cette participation traduit une volonté d’ouverture et de dialogue.
Srivastava a exprimé son souhait de voir le Royaume rejoindre la NDB à l’avenir, indiquant que cela passerait par une procédure formelle d’adhésion, incluant la contribution au capital de la banque. « Nous espérons que le Maroc rejoindra la NDB, surtout dans ce contexte d’expansion », a-t-il confié.
En 2023, des rumeurs avaient circulé sur une possible demande marocaine d’intégration au groupe BRICS. Le ministère marocain des Affaires étrangères avait formellement démenti, soulignant que le Maroc privilégie des partenariats bilatéraux stratégiques avec plusieurs pays membres des BRICS, mais sans volonté d’adhésion en bloc.
