Des militants écologistes ont interrompu, mardi, un sommet sur la Finance et le Climat ouvert le même jour à Paris.
A travers leur action, les militants des Amis de la Terre et d’Alternatiba, deux associations de lutte contre le dérèglement climatique, qui se sont versés de la mélasse sur la tête, symbolisant des hydrocarbures, entendaient dénoncer « l’inaction gouvernementale ».
Ils ont également scandé, dans l’auditorium principal du Palais Brogniart, à la fin d’une conférence du ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, des slogans appelant l’exécutif français à « choisir entre les énergies fossiles ou notre avenir ».
Le Climate Finance Day est un colloque qui réunit les acteurs majeurs de la finance internationale pour échanger autour du réchauffement climatique.
« C’est un énorme sommet de greenwashing où les acteurs financiers viennent mettre en avant des engagements climats qui sont complètement déficients », a assuré Lorette Philippot, porte-parole des Amis de la Terre, dans des déclarations relayées par des médias locaux.
« Les banques françaises et la place financière de Paris qui communiquent sur le fait que c’est la capitale de la finance verte… En fait, aujourd’hui, c’est la première place financière à financer les énergies fossiles en Europe. Le financement des énergies fossiles des grandes banques françaises ne fait qu’augmenter depuis la COP21 », a dénoncé la porte-parole.
« Nous n’accorderons plus de financement aux projets gaziers qui ne respecteront pas rigoureusement et en toute transparence les meilleurs standards environnementaux internationaux », avait annoncé Bruno Le Maire quelques minutes plus tôt.
Selon le calendrier du gouvernement français, la fin des financements exports interviendra en 2025 pour le pétrole et en 2035 pour le gaz.