Des Algériens manifestent à Madrid contre le « terrorisme d’Etat » du régime militaire

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Des centaines d’Algériens établis dans les différentes villes espagnoles ont manifesté, jeudi devant le ministère espagnol de l’Intérieur à Madrid, pour dénoncer le « totalitarisme » et le « terrorisme d’Etat » du régime militaire algérien.

Scandant des slogans contre « la dictature du régime militaire », et le « terrorisme d’Etat » exercé par la junte militaire contre les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme, les manifestants ont exprimé leur rejet de l’élection présidentielle et du référendum sur la Constitution, appelant à l’instauration d’un « régime civil » en Algérie et à la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion.

Lors de cette protestation, organisée à l’occasion de la visite du ministre algérien de l’Intérieur à Madrid, les manifestants ont condamné la situation « alarmante » qui prévaut actuellement en Algérie.

« Le pouvoir militaire en place en Algérie réprime, harcèle, emprisonne et torture les activistes pacifistes », ont affirmé les participants dans un manifeste lu à cette occasion, dénonçant les pratiques répressives de la junte militaire contre les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme.

« Ce régime policier diabolise et discrédite toute dissidence et réduit au silence toute dissidence qui réclame la liberté, la démocratie, l’établissement de l’État de droit, de l’État civil et non militaire », ont relevé les participants à cette manifestation, venus des différentes régions espagnoles.

A cette occasion, ils ont condamné « la complicité du gouvernement espagnol qui a expulsé illégalement deux militants algériens, Mohamed Abdellah et Brahim Lalami, qui sont torturés et risquent d’être assassinés ».

« La dénonciation de ces pratiques anti-démocratiques est fondamentale dans une Europe et une Espagne démocratiques car leur silence, ainsi que les injustices du gouvernement algérien, provoquent le désespoir du peuple algérien qui se trouve dans une situation de disgrâce », déplorent les manifestants.

« Le droit à la liberté et à la dignité est universel et doit s’appliquer à tout être humain », conclut le manifeste.

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