Le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a récemment partagé avec l’agence Reuters des informations détaillées sur le lancement imminent du marché des dérivés.
Selon lui, cette initiative vise à renforcer la liquidité et à élargir la base d’investisseurs en permettant la prise de positions longues et courtes, notamment via des contrats à terme sur l’indice MASI 20, qui regroupe les 20 actions les plus liquides de la place.
« C’est la flexibilité que permet le marché des dérivés qui va s’ajouter au marché principal, apporter plus de liquidité et, essentiellement, générer plus de flux », a-t-il déclaré.
Ce lancement s’inscrit dans une stratégie plus large visant à introduire ultérieurement des contrats à terme sur taux d’intérêt, des contrats à terme sur actions individuelles et des options sur actions.
En 2024, la Bourse de Casablanca a enregistré une augmentation de près de 70 % du volume quotidien moyen des échanges, atteignant 37,5 millions de dollars, et une hausse de 20 % de la capitalisation boursière totale, qui s’est élevée à 77,6 milliards de dollars.
Cependant, la participation des investisseurs locaux reste inférieure à 1 %, tandis que les investisseurs étrangers représentent environ 30 % des participants. Pour accroître l’engagement domestique, la Bourse travaille à renforcer la familiarité des investisseurs locaux avec le marché.
Par ailleurs, la Bourse de Casablanca envisage de créer un lien organique entre les deux plus grands bassins de liquidité du Maroc : la Bourse elle-même et le marché obligataire gouvernemental. Cette initiative vise à faciliter les opérations croisées entre les actifs, notamment en développant des dérivés sur les taux d’intérêt.
La Bourse prévoit également de lancer des fonds d’investissement immobilier cotés (REITs) pour diversifier davantage les instruments financiers disponibles sur le marché marocain.