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Antonio Guterres: La guerre en Ukraine « aggrave une triple crise alimentaire, énergétique et financière » pour l’Afrique et le monde en général

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Le conflit en cours en Ukraine depuis le 24 février dernier « aggrave une triple crise alimentaire, énergétique et financière » pour l’Afrique et le monde en général, a déclaré, dimanche à Dakar, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

« Cette guerre aggrave une triple crise alimentaire, énergétique et financière pour la région et bien au-delà », a dit lors d’un point de presse conjoint à Dakar avec le président sénégalais, Macky Sall.

Antonio Guterres est arrivé samedi soir à Dakar pour une « visite de solidarité pour le Ramadan » au Sénégal, au Niger et au Nigeria.

Le chef de de l’ONU revenait d’un déplacement en Russie et en Ukraine, deux pays opposés par un conflit diplomatique et militaire dont l’impact redouté sur l’économie mondiale a déjà commencé à se sentir dans certains pays.

Antonio Guterres a indiqué, à ce sujet, avoir mis en place un Groupe mondial de réponse portant sur cette crise et ses ramifications dans le domaine de l’alimentation, de l’énergie et des finances.

Cette structure contribue à mobiliser les agences des Nations unies, des banques de développement et d’autres organisations internationales pour atténuer les effets de la crise notamment sur l’Afrique.

« Nous devons garantir un flux régulier de denrées alimentaires et d’énergie sur les marchés ouverts en levant toutes les restrictions inutiles à l’exportation, en affectant les excédents et les réserver à ceux qui en ont besoin et en contrôlant les prix des denrées alimentaires pour calmer la volatilité des marchés », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général des Nations unies estime qu' »il n’y aura pas de véritable solution aux problèmes de sécurité alimentaire sans réintégrer la production agricole de l’Ukraine, ainsi que la production alimentaire et d’engrais de la Russie et de la Biélorussie dans les marchés mondiaux, et cela en dépit de la guerre ».

Guterres dit être déterminé à faciliter un dialogue qui puisse permettre la concrétisation de cet objectif.

Concernant l’énergie, Antonio Gutteres souligne que les pays doivent « libérer les stocks stratégiques et les réserves supplémentaires pour les pays qui en ont besoin en accélérant » la promotion des énergies renouvelables.

« Les institutions financières internationales doivent de toute urgence mettre en place des mécanismes d’allégement de la dette en augmentant les liquidités et la marge de manœuvre budgétaire des pays en développement », a-t-il lancé.

Les gouvernements pourront de cette manière éviter le défaut de paiement et investir dans les filets de sécurité sociale et de développement durable pour leurs populations, a ajouté le secrétaire général de l’ONU.

Les Nations unies ont pour ce faire avancé « des propositions concrètes » au cours des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, a-t-il dit, notant que ces dernières vont de « la mobilisation des divers fonds et d’instruments existants mais pas suffisamment mise en œuvre » à « une utilisation bien plus forte des tirages spéciaux et au fonctionnement effective des mesures d’allégement de la dette ».

D’autre part, le secrétaire général des Nations unies a dénoncé les « grands déséquilibres » notés dans le monde en matière d’investissements pour la reprise économique post-COVID.

« Au-delà de la vaccination, nous voyons de grands déséquilibres en matière d’investissement de reprise post-COVID », a-t-il dit.

Selon lui, en Afrique subsaharienne, la croissance économique cumulée par habitant pour les cinq prochaines années a été estimée par le Fonds monétaire international comme étant inférieur de 75% par rapport à celle du reste du monde.

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