Algérie : Grève de deux jours dans secteur de l’Education

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Une grève de deux jours, à compter de ce mardi, sera observée dans le secteur de l’Education en Algérie à l’appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (Cnapeste).

Cité par les médias locaux, le coordinateur du syndicat, Messaoud Boudiba, a fait savoir que les représentants du Cnapeste ont tenu une réunion avec le ministre de tutelle mais « les réponses à nos revendications anciennes et récentes n’étaient pas assez convaincantes et certaines n’étaient pas claires ».

Il a précisé que le syndicat a déjà opté pour une grève cyclique de 2 jours par semaine « pour dénoncer la situation catastrophique dont souffre l’école algérienne, mais aussi pour exiger des réponses concrètes aux revendications essentielles et urgentes de notre syndicat ».

« Nous avons obtenu des réponses pas assez claires, on maintiendra le mot d’ordre de grève car c’est déjà parti et on verra pour les prochains jours et les prochaines semaines puisqu’il s’agit de grève cyclique », explique le syndicaliste.

Et de rappeler que le syndicat a ainsi exigé des décisions concrètes sur des mécanismes de soutien au pouvoir d’achat des fonctionnaires et ce, en revalorisant les salaires du personnel de l’Education.

Ces grèves, qui interviennent moins d’un mois après la rentrée scolaire, s’expliquent par la situation générale dans laquelle se trouve le secteur, tant au plan social que professionnel.

En plus de la révision de la grille des salaires, du rétablissement de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, de la révision des programmes et des méthodes d’enseignement, les syndicats du secteur réclament un strict respect des engagements de la tutelle en ce qui concerne la révision du statut particulier.

Le syndicat a également soulevé les revendications liées au dossier de la retraite anticipée sans condition d’âge et de la médecine du travail, la revalorisation de la prime d’indemnisation du Sud et des Hauts Plateaux, calculée jusqu’à aujourd’hui, sur la base d’un salaire de base datant de 1989 et notamment, le paiement des arriérés de salaires et des primes non honorés jusqu’à aujourd’hui.

Par ailleurs, le Cnapeste a plaidé encore une fois à travers sa table de revendications pour l’allégement des horaires des enseignants et la nécessité de créer de nouveaux postes d’emploi.

Ces mouvements de protestation sont motivés par l’impossibilité des enseignants à continuer à subir la pression exercée par les plans pédagogiques exceptionnels mais également par l’érosion du pouvoir d’achat.

Ils dénoncent l’impact de la terrible baisse du pouvoir d’achat et de la gravité de la situation sociale actuelle, et au vu des résultats d’une rentrée scolaire complexe dans tous les domaines qui ont pesé sur le professeur.

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