Accident de tournage: l’acteur Alec Baldwin tue une femme sur le tournage de « Rust »

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Accident de tournage: l’acteur Alec Baldwin tue une femme sur le tournage de
Accident de tournage: l’acteur Alec Baldwin tue une femme sur le tournage de "Rust"

Est-ce un coup du hasard ou tout simplement le destin ? Après avoir longtemps fait la une des tabloïds pour son passé explosif sous fond de drogue et d’alcool, Alec Baldwin fait de nouveau parler de lui pour une triste raison. Alors qu’il était sur le tournage d’un western, ce jeudi 21 octobre, l’acteur américain a accidentellement tué par balle la directrice de la photographie Halyna Hutchins et gravement blessé le réalisateur Joel Souza.

Mais comment diable est-il possible de tuer quelqu’un avec une arme factice et des balles à blanc, sur le tournage a priori très sécurisé d’un film hollywoodien? C’est ce que tente d’expliquer le journaliste Ross A. Lincoln dans The Wrap.

Il rappelle d’abord que toutes les armes factices ne le sont pas forcément. Le désir de «verisimilitude» de nombreux réalisateurs les pousse à faire utiliser aux acteurs des armes réelles, dont la représentation physique (poids, taille, matière) est donc fidèle à la réalité, à l’inverse de celle d’une arme-jouet ou d’un accessoire créé pour l’occasion.

Il est donc probable, sinon certain, que l’arme avec laquelle Alec Baldwin a semble-t-il fait feu ait été un revolver des plus réels: comme le rappelle Ross A. Lincoln, une arme reste une arme, fût-elle étroitement surveillée par un professionnel, et peut donc faire les dégâts que l’on imagine.

À blanc

Ledit flingue était, en revanche et a priori, chargé à blanc. Là encore, The Wrap entre dans les détails pour expliquer ce qu’est réellement une balle à blanc. Une munition normale de revolver, ou une cartouche dans le cas d’un fusil, est un petit obus constitué d’une amorce, d’une douille contenant la poudre (la charge propulsive) et, à sa tête, du ou des projectiles à proprement parler.

Lorsque le coup est déclenché, l’amorce fait exploser la poudre, qui elle-même propulse à très haute vitesse le projectile vers sa cible. Dans le cas d’une balle à blanc, le principe est exactement le même mais le projectile est retiré puis remplacé par une matière, comme du papier ou de la cire par exemple, chargée de contenir la poudre et de permettre l’explosion.

Lors d’un tir, cette dernière a bien lieu, un gaz à haute température est créé, l’arme produit un son et un éclair lumineux réalistes, la douille est éjectée de l’arme, mais nul objet létal n’est supposé en être propulsé. Du moins quand tout se passe normalement, ce qui ne fut semble-t-il pas le cas ici.

« Personne ne devrait jamais être tué par une arme sur le tournage d’un film », a tweeté Shannon Lee, fille de Bruce Lee.

En février 1993, Brandon Lee était choisi pour incarner Eric Daven, le héros de l’adaptation au cinéma de la série de comics The Crow, racontant l’histoire d’un jeune homme qui revient à la vie et qui décide de venger la mort de sa petite amie. Sur le tournage, la performance de Lee dans le rôle de Daven, grimé pour l’occasion en psychopathe mi-joker, mi-gothique, fait sensation.

Le drame survient la nuit du 31 mars 1993, alors que le fils de Bruce Lee répète avec l’acteur Michael Massee une scène de règlement de comptes en Caroline du Nord. Ce dernier est censé lui tirer dessus avec un revolver chargé à blanc. La détonation retentit mais au moment où l’équipe de tournage crie : « Coupez ! » Brandon Lee reste au sol. L’acteur a reçu une balle de calibre 44 dans l’abdomen, le blessant grièvement. Transporté à l’hôpital, il y décédera dans la nuit, des suites de ses blessures.

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