Le coût des médicaments au Maroc s’apprête à connaître une profonde transformation. Lors de la séance des questions orales tenue lundi à la Chambre des représentants, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a annoncé le lancement d’un vaste chantier de réforme du système de tarification. L’objectif est d’alléger la facture pour les citoyens tout en garantissant un accès équitable aux traitements.
Répondant à une question du Groupe Haraki sur la politique nationale des médicaments, le ministre a précisé que cette refonte vise à concilier plusieurs priorités : soulager le pouvoir d’achat des ménages, faciliter l’accès aux médicaments innovants, et assurer la viabilité du système de couverture sanitaire.
Un nouveau modèle de tarification est actuellement en cours d’élaboration, dans une démarche concertée avec l’ensemble des parties prenantes. Il reposera sur des références internationales, tout en intégrant les spécificités du contexte national, afin de garantir une approche à la fois équitable, transparente et durable.
Cette réforme s’inscrit dans le cadre plus large de la transformation du système de santé, portée par la vision du roi Mohammed VI. À ce titre, le ministre a souligné le rôle central de la politique médicamenteuse, considérée comme un pilier de cette réforme.
Au cœur de ce dispositif : l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé (AMMPS), désormais pleinement opérationnelle depuis la nomination de son directeur général en octobre dernier. L’agence, a rappelé Amine Tahraoui, jouera un rôle stratégique dans l’organisation et le développement du secteur pharmaceutique, en améliorant les procédures d’autorisation, en renforçant le contrôle, et en impliquant l’ensemble des acteurs publics et privés.
L’AMMPS ambitionne également de consolider la souveraineté pharmaceutique du Royaume, en soutenant l’innovation industrielle nationale et en garantissant une meilleure sécurité d’approvisionnement.