Sans surprise, la BMCI convoque ses actionnaires pour une assemblée générale extraordinaire le 23 juin prochain. À l’ordre du jour, une opération dont l’issue ne fait aucun doute : l’absorption de la BDSI, structure désormais entièrement contrôlée par la banque. Une procédure administrative, sans véritable suspense, qui illustre davantage une rationalisation interne qu’une stratégie de croissance.
La fusion repose sur un actif net transféré de 19,8 millions de dirhams. Montant modeste, à l’image d’une intégration sans enjeu capital, qui n’implique ni échange d’actions ni création de nouvelles parts. Les conditions ayant déjà été réunies, l’assemblée ne fera qu’officialiser ce qui est déjà enclenché.
Du point de vue des actionnaires, peu d’espace pour l’initiative. Ils pourront assister à la réunion, voter à distance ou par procuration, mais il ne leur est offert qu’un rôle de validation. Les résolutions à adopter ont déjà été rédigées, les équilibres fixés, la prime de fusion calculée. Même l’effet rétroactif au 1er janvier est acté.
Si cette AGE clôt un processus initié depuis longtemps, elle n’en dit guère plus sur la vision à long terme de la BMCI. La disparition de BDSI, aussi discrète que programmée, se fait dans l’indifférence, sans éclaircissement sur les synergies attendues ni les perspectives de cette réorganisation.