Voyage. Les dépenses et destinations préférées des marocains en chiffres (DEPF)

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Les dépenses de voyage se sont consolidées de 8,3% de 2010 à 2019 pour atteindre 20,9 milliards de dirhams (MMDH) contre une hausse de +3,8% seulement pour les recettes, a relevé la Direction des Études et des Prévisions Financières (DEPF).

Cependant, la balance de voyages est restée toujours excédentaire, a souligné la DEPF dans un Policy brief consacré au « Potentiel du tourisme interne en tant que levier de relance post covid-19 ».

Cette hausse a été menée principalement par les dépenses à titre personnel (+9,1% contre +2,3 pour celles à titre professionnel) notamment, celles ayant trait au tourisme (+11,9%) et les frais de scolarité (+9%), explique la Direction.

« D’ailleurs, ces opérations sont les plus importants postes de dépenses, avec respectivement 55% et 26% en plus de celui lié au pèlerinage et Omra (9%) », précise la DEPF.

La part du tourisme s’est particulièrement consolidée de 13 points entre 2010 et 2019 dénotant « le manque à gagner pour le tourisme interne, privé des touristes résidents qui ont de plus en plus tendance à préférer les destinations étrangères », souligne la même source.

Et de poursuivre que ce poste qui reste relativement compressible par rapport aux autres (pèlerinage et Omra, frais de scolarité et tourisme des affaires) constitue, dès lors, « un marché potentiel dans lequel les opérateurs devraient s’investir en développant des packages adaptés », préconise la DEPF.

S’agissant du nombre de touristes marocains partant à l’étranger, il a baissé en moyenne annuelle de 0,9% depuis 2010 pour atteindre 2 millions de touristes en 2019, soit 5,5% de la population totale.

Par ailleurs, la DEPF souligne que les touristes marocains partant à l’étranger privilégient les destinations de court courrier, à savoir l’Espagne (39%) et la France (38%), notant que la part incompressible du tourisme religieux représente 9% des départs à l’étranger et se consolide annuellement de +9,6% depuis 2010, quasiment tirée par l’Omra (+13,7%) qui représente 82% des départs vers l’Arabie Saoudite.

La destination turque a émergé, forte de la croissance annuelle la plus importante (+16,9%) représentant 12% des départs marocains à l’étranger en 2019, en gagnant ainsi 9 points durant la dernière décennie.

Cette concentration de l’activité touristique en France et en Espagne ne pourrait que perdurer compte tenu du nombre de visas de l’espace Schengen approuvé en 2019 qui a atteint 544.062 pour le Maroc (3,6% du total des visas délivrés), dont respectivement 57% et 31% pour la France et l’Espagne.

En effet, le Maroc est le 5ème pays en volume derrière la Russie (27%), la Chine (19%), l’Inde (6,7%), la Turquie (5,4%) et le Belarus (4,3%). Relativement au nombre de touristes par tant à l’étranger, le Maroc est le 1er avec 27,1%.

Le présent Policy Brief aborde les principaux contours de la question de la relance du secteur touristique, en s’appuyant sur un diagnostic mettant en lumière les possibilités de dynamisation de la demande intérieure et l’impact du segment se rapportant aux flux touristiques sortants du Maroc sur l’activité de ce secteur vital de l’économie nationale. Des lignes de recommandations ont été esquissées dans le but d’insuffler un nouvel élan à la dynamique du secteur touristique national, en tenant compte des tendances endogènes et exogènes qui se profilent à l’horizon.

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