Agroalimentaire. Le système d’approvisionnement marocain est efficace et résilient

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A quelques semaines du Ramadan, plusieurs professionnels du secteur agroalimentaire ont mis en avant les mesures prises depuis des semaines pour assurer un approvisionnement normal des marchés en denrées alimentaires durant le mois sacré et au-delà.

Ce chapelet de mesures, prises en totale coordination avec les autorités compétentes, a permis de garantir la disponibilité des produits sur le marché national, tout en participant à la maîtrise des fluctuations des prix au niveau national dans un contexte mondial marqué par la hausse des cours des matières premières.

Cette assurance en dit long sur le degré de confiance en le système d’approvisionnement national et la capacité des autorités à réprimander toutes pratiques illégales susceptibles de déréguler le marché et impacter les prix à la hausse.

C’est dans cette optique que le Président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI), Abdelmounim El Eulj, a affirmé que les professionnels de l’industrie agroalimentaire sont prêts à approvisionner en abondance les marchés durant la prochaine période du Ramadan.

« Nous rassurons le consommateur marocain que l’industrie agroalimentaire nationale est à pied d’œuvre pour poursuivre l’approvisionnement des marchés et maintenir le niveau de prix en vigueur », a-t-il dit dans une déclaration à la MAP, notant que cette période connaît une recrudescence de consommation sur certains produits, comme par exemple les féculents, les fruits et conserves.

El Eulj a, parallèlement, rappelé que l’industrie agroalimentaire nationale a enduré plusieurs difficultés suite à la crise sanitaire, mais elle a su, durant ces deux dernières années, faire preuve de résilience.

Et d’ajouter que le consommateur marocain a ainsi continué à être approvisionné normalement en denrées alimentaires au niveau des marchés de proximité et des moyennes et grandes surfaces.

Même son de cloche pour Jamal M’hamdi, président de la Fédération Interprofessionnelle des Activités Céréalières (FIAC) qui a indiqué que le marché est bien approvisionné, précisant que les stocks sont bien alimentés.

Il a aussi rassuré sur la disponibilité et la qualité des divers produits, que ça soit pour les farines, les semoules ou les légumineuses, faisant savoir que les prix des dérivés du blé tendre sont restitués (NDLR – intervention du Budget de l’État) pour neutraliser la hausse des prix à l’international.

Pour sa part, le président de la Fédération nationale de la minoterie (FNM), Moulay Abdelkader Alaoui, a indiqué que le marché est bien approvisionné en blé tendre et en blé dur.

« L’État assure la différence entre le coût de revient et le prix d’achat qui est le prix de cession à la minoterie », a-t-il expliqué, faisant état de la restitution des stocks depuis des mois et ce, malgré la hausse du prix du blé tendre de 76 DH/Quintal à 140 DH/Quintal en raison du contexte international actuel.

Quant au blé dur, les prix sont restés presque au même niveau depuis presque cinq mois, vu que nous n’importe pas d’Ukraine mais du Canada, a fait remarquer Alaoui, estimant qu’il n’y a « aucune crainte par rapport à la rupture de ces stocks ».

« Nous nous préparons au Ramadan d’une manière normale. L’offre des produits alimentaires est suffisante pour couvrir les besoins de ce mois sacré », a confié à la MAP, Abdellah L., grossiste alimentaire à Salé.

D’après lui, les prix de certains produits ont connu une hausse sensible, mais le marché propose une diversité de choix, accessibles à toutes les bourses.

Les stocks et les quantités des denrées alimentaires et autres produits de base sont suffisants pour répondre à la demande pendant le Ramadan et les mois suivants, a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, rendu public à l’issue d’une réunion, tenue jeudi dans le cadre du suivi de l’état de l’approvisionnement des marchés et des prix, ainsi que des mesures et procédures d’approvisionnement en produits de base à l’approche du mois de Ramadan 1443.

L’ensemble des opérateurs concernés, producteurs, importateurs, distributeurs et commerçants, ont œuvré de manière proactive, avec le soutien, l’accompagnement et le suivi des autorités publiques, à programmer et à gérer les opérations nécessaires de production, d’importation, de stockage et de distribution, relève-t-on lors de cette réunion.

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