Après les affrontements survenus, le 30 septembre, dans plusieurs villes du Royaume, le ministère de l’Intérieur a tenu à clarifier sa position. Dans une déclaration à la presse, son porte-parole, Rachid El Khalfi, a pointé du doigt la montée de la violence lors de rassemblements non déclarés, évoquant des débordements graves et coordonnés.
Selon les autorités, ces incidents ont éclaté à la suite d’appels anonymes diffusés sur les réseaux sociaux. Bien que non encadrés légalement, ces rassemblements ont mobilisé des groupes qui, dans certains cas, ont eu recours à des jets de projectiles, à des engins incendiaires et même à des armes blanches. Le bilan est lourd : 263 agents des forces de l’ordre blessés, 23 civils également touchés, et des dégâts matériels étendus.
Des voitures de police, au nombre de 142, ont été endommagées, ainsi que 20 véhicules privés. Des incendies ont été déclenchés dans plusieurs points, aggravant les tensions.
Des actes de vandalisme ont été signalés dans plusieurs localités, notamment à Aït Amira, Agadir, Tiznit, Inezgane-Aït Melloul. À Oujda, une ambulance a même été empêchée d’évacuer un blessé, selon les autorités.
À ce jour, 409 personnes ont été placées en garde à vue sur ordre du parquet. D’autres interpellés ont été relâchés après identification. Le ministère insiste sur le fait que ces rassemblements ne bénéficiaient d’aucune autorisation officielle et constituaient une infraction à la réglementation encadrant les manifestations publiques.
Parmi les zones les plus touchées : Inezgane-Aït Melloul avec 69 policiers blessés et plusieurs commerces détruits ; Oujda, qui recense 51 blessés et 40 véhicules endommagés ; mais aussi Beni Mellal, Berkane, Skhirat-Témara, Tiznit ou encore Nador, où des incidents similaires ont été signalés.
Tout en réaffirmant le droit de manifester, Rachid El Khalfi a rappelé que ce droit suppose un respect strict des règles en vigueur. Le ministère dit maintenir son engagement pour les libertés publiques, tout en garantissant la sécurité des personnes et des biens. Il prévient enfin que toute violation de la loi donnera lieu à des poursuites judiciaires, sous le contrôle du parquet.