Les travaux du port de Dakhla Atlantique, l’un des chantiers stratégiques les plus emblématiques du sud du Maroc, avancent à un rythme soutenu. Selon Nisrine Iouzzi, directrice de l’aménagement du projet, le taux global d’avancement atteint désormais 40 %, avec une mise en service prévue à l’horizon 2028.
Interviewée par la MAP, Nisrine Iouzzi précise que Le pont maritime de 1,3 km est déjà achevé à 85 % ; les travaux de raccordement routier sont en cours ; les ouvrages de protection (clapage, sous-couches, préfabrication de cubipodes) progressent, avec 125.000 unités déjà produites ; le remblaiement des bassins et la préfabrication des blocs de quai constitueront les prochaines grandes étapes du chantier.
Le futur port disposera d’une capacité annuelle de 35 millions de tonnes, répartie entre : le vrac liquide et vrac solide, les conteneurs (jusqu’à 1 million d’EVP), la réparation navale et les activités halieutiques, essentielles pour l’industrie locale de la pêche.
Pensé comme un port à vocation multiple, Dakhla Atlantique s’intègre pleinement dans la stratégie portuaire nationale 2030, tout en soutenant les ambitions du Maroc en matière d’énergie verte, notamment pour l’export d’hydrogène vert sous forme d’ammoniac.
Inscrit dans la vision royale pour le développement intégré de la façade atlantique, le port de Dakhla Atlantique est aussi un levier géostratégique pour la coopération Sud-Sud, avec les pays du Sahel en particulier.
« Ce projet joue un rôle central dans le nouveau modèle de développement des provinces du Sud. Il ambitionne de faire de Dakhla un hub économique, logistique et industriel au rayonnement continental », souligne Nisrine Iouzzi.
Avec une livraison prévue en 2028, ce méga-projet porté par le ministère de l’Équipement et de l’Eau incarne une nouvelle génération d’infrastructures structurantes, destinées à transformer le positionnement géoéconomique du Maroc sur l’Atlantique.
