C’est une décision qui va simplifier la vie de nombreux automobilistes marocains, notamment ceux qui voyagent en Europe : le ministère du Transport et de la Logistique a officiellement autorisé l’usage des plaques d’immatriculation conformes aux standards internationaux sur tout le territoire national.
Jusqu’ici, ces plaques — reconnaissables à leurs caractères latins et au sigle pays « MA » — étaient réservées aux véhicules destinés à circuler hors du Royaume. Désormais, elles pourront être utilisées sans restriction, partout au Maroc.
Cette clarification réglementaire répond à une attente de longue date. De nombreux conducteurs marocains installés ou en transit à l’étranger, notamment en France, en Espagne ou en Belgique, se retrouvaient confrontés à des amendes salées, parfois plusieurs centaines d’euros, à cause des plaques marocaines en caractères arabes, jugées illisibles ou non conformes aux normes européennes.
Le manque de lisibilité et l’absence de sigle international sur certaines plaques ont causé de véritables désagréments juridiques, alors même qu’un cadre légal existait déjà depuis 2010 pour autoriser ce type de format. Restait à l’appliquer de manière claire et uniforme : c’est désormais chose faite.
Le ministère rappelle que cette décision s’inscrit dans le cadre de l’article 28 de l’arrêté ministériel n° 2711.10, ainsi que des engagements du Maroc dans le cadre de la Convention de Vienne de 1968 sur la circulation routière. L’objectif : harmoniser les formats d’identification des véhicules tout en respectant les normes nationales.
Il ne s’agit donc pas d’une réforme profonde, mais d’un ajustement pragmatique et bienvenu : une lecture plus souple de la réglementation existante, pour s’adapter aux réalités contemporaines de la mobilité internationale.
En autorisant ces plaques au format international, le Maroc envoie aussi un message clair : celui d’un pays qui adapte ses normes aux exigences de la circulation mondiale, tout en restant fidèle à ses propres standards.
Pour les automobilistes, c’est la promesse de voyager plus sereinement, en règle des deux côtés de la Méditerranée. Et pour l’administration, un pas discret mais significatif vers une meilleure intégration réglementaire à l’échelle internationale.