Les coupures de courant s’aggravent en Afrique du Sud en passant, mercredi, à la quatrième phase de délestages électriques, selon la compagnie sud-africaine publique d’électricité Eskom.
«Le passage à la quatrième phase est dû au fait que les unités de production situées à Medupi, Kusile et aux centrales électriques de Matla étaient en panne, tandis que les unités à Arnot et à Lethabo ont été forcées de fermer», a indiqué la compagnie dans un communiqué.
La mise en place de la quatrième phase signifie que 4.000 mégawatts doivent être supprimés du réseau national sud-africain pour protéger le système électrique fragile du pays.
Selon le porte-parole d’Eskom, Sikonathi Mantshantsha, les pannes récurrentes des unités de production ont limité la capacité du système électrique de la compagnie, exigeant l’utilisation intensive de réserves d’urgence.
Eskom a indiqué que les coupures de courant de la phase quatre se poursuivront au moins jusqu’à vendredi, alors qu’un retour à la phase 2 sera opéré samedi prochain.
L’expert sud-africain dans le domaine de l’énergie, Ted Blom, a mis en garde récemment que les redoutables coupures d’électricité, qui plongent l’Afrique du Sud depuis plus d’une décennie dans le noir, devraient persister au moins pendant les cinq prochaines années.
Depuis 2005, le pays le plus industrialisé d’Afrique peine à alimenter son réseau électrique avec suffisamment d’électricité pour la consommation des ménages et des entreprises. Pour cause, des centrales électriques vieillissantes suite à un manque d’entretien et d’investissements dans ses infrastructures.
Eskom, qui est déjà surendettée, doit également recouvrer plus de 35 milliards de rands en frais d’électricité impayés.