Foot. Les conséquences des sanctions à l’encontre d’Abramovitch sur le club londonien Chelsea

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Le gel des actifs de Roman Abramovich décidé ce jeudi par le gouvernement britannique va profondément impacter Chelsea qui ne peut plus vendre de billets, ni de produits dérivés du club.

Les sanctions impactent déjà le quotidien du club qui ne peut pas vendre de billets pour les prochains matchs. Seuls les supporters ayant déjà acheté leurs tickets et les abonnés pourront assister aux rencontres. Cela concerne également les matchs des équipes féminines et jeunes. Les restrictions du gouvernement interdisent aussi de vendre des marchandises et produits dérivés. Des affiches ont été déjà placardées sur la devanture de certaines boutiques indiquant leur fermeture jusqu’à nouvel ordre.

Interdiction de prolonger des contrats

Le club n’a pas le droit de dépenser plus de 20.000 livres (26.000 euros) dans ses frais de déplacement pour les matchs à l’extérieur. Un déplacement en PL coûte 30.000 livres minimum. Le club reste optimiste sur le fait que le gouvernement lui donne une dérogation pour les voyages, notamment en Ligue des champions. Il assure qu’il n’y aura pas de problème pour la réception de Lille le 16 mars en Ligue des champions.

Ils ne devront pas excéder 595.000 euros pour la sécurité, l’intendance et les restaurations lors des rencontres à domicile. Cela impacte également le mercato du club, qui ne peut pas proposer de nouveaux contrats aux joueurs ou au membres du staff. Ce qui pousse vers la sortie Antonio Rudiger, Andreas Christensen et Cesar Azpilicueta, en fin de bail le 30 juin prochain. Les travaux ne sont pas autorisés au stade.

Chelsea affirme avoir reçu « une licence générale », mais veut négocier avec le gouvernement

Chelsea a affirmé, jeudi, avoir reçu une « licence générale » lui permettant de poursuivre « certaines activités », précisant que le club tente de négocier avec le gouvernement pour modifier les conditions de cette licence, suite au gel des avoirs de son propriétaire russe, Roman Abramovitch. « Nous jouerons nos matchs d’équipe masculins et féminins aujourd’hui contre Norwich et West Ham, respectivement, et nous avons l’intention d’engager des discussions avec le gouvernement britannique concernant la portée de la licence », indique le champion d’Europe en titre dans un communiqué.

« Il s’agira notamment de demander l’autorisation de modifier la licence afin de permettre au club de fonctionner aussi normalement que possible. Nous demanderons également l’avis du gouvernement britannique sur l’impact de ces mesures sur la Fondation Chelsea et son important travail dans nos communautés. »

L’exécutif britannique a signifié à Chelsea qu’il ne pouvait même pas vendre de billets pour les matchs et tout rachat du club est désormais suspendu dans le cadre des sanctions contre Roman Abramovitch.

Le club pourra toujours payer son personnel, y compris les joueurs, et les télévisions seront autorisées à diffuser les matchs de Chelsea.

Le club est désormais soumis à un embargo effectif sur les transferts, les nouveaux prêts et les contrats permanents étant interdits, alors que les prêts/transferts existants peuvent encore être payés.

Les fonds de diffusion et les prix peuvent être reçus par le club mais seront gelés et les ventes de produits dérivés peuvent continuer, mais l’argent ne peut pas aller à Chelsea.

Le club est limité à 20.000 livres de frais de déplacement par match, alors que les frais de sécurité, d’intendance et de restauration sont également limités à 500.000 livres par match.

Les Blues ne peuvent pas vendre de nouveaux billets, seuls les détenteurs de billets de saison et de billets existants peuvent assister aux prochains matchs à Stamford Bridge, où aucun réaménagement ne peut être effectué pour le moment.

Chelsea perd un premier sponsor. l’opérateur téléphonique Three suspend son partenariat

L’opérateur téléphonique britannique Three a annoncé, jeudi, la suspension de son partenariat avec le club de Chelsea, touché par les sanctions frappant son propriétaire russe Roman Abramovitch.

« A la lumière des sanctions annoncées récemment par le gouvernement, nous avons demandé au Chelsea Football Club de suspendre notre partenariat » et « notamment la suppression de notre marque sur les maillots et aux abords du stade jusqu’à nouvel ordre », a indiqué l’entreprise dans un communiqué. « Nous reconnaissons que cette décision aura un impact sur les nombreux fans de Chelsea qui suivent leur équipe avec passion. Cependant, nous pensons qu’étant donné les circonstances, et la sanction du gouvernement qui est en place, c’est la bonne chose à faire », ajoute la même source.

Pour sa part, le sponsor apparaissant sur la manche du maillot, Hyundai, a fait savoir qu’il examinait son contrat avec les Blues. « Hyundai est devenu l’un des partenaires les plus solides du football au fil des ans et l’entreprise apporte son concours à ce sport pour qu’il soit une force pour le bien », a relevé le constructeur automobile dans un communiqué, précisant qu’il évalue actuellement la situation avec Chelsea. Suite à l’annonce des sanctions jeudi, Chelsea avait fait savoir qu’il a reçu une « licence générale » lui permettant de poursuivre « certaines activités », précisant que le club tente de négocier avec le gouvernement pour modifier les conditions de cette licence. « Nous jouerons nos matchs d’équipe masculins et féminins aujourd’hui contre Norwich et West Ham, respectivement, et nous avons l’intention d’engager des discussions avec le gouvernement britannique concernant la portée de la licence », avait assuré le champion d’Europe en titre dans un communiqué.

« Il s’agira notamment de demander l’autorisation de modifier la licence afin de permettre au club de fonctionner aussi normalement que possible. Nous demanderons également l’avis du gouvernement britannique sur l’impact de ces mesures sur la Fondation Chelsea et son important travail dans nos communautés », note le club.

Sanction d’Abramovitch. le conseil d’administration d’Evraz démissionne

Les administrateurs non exécutifs du géant de l’acier Evraz ont démissionné vendredi dans la foulée du placement du milliardaire russe Roman Abramovitch, principal actionnaire de l’entreprise, sur la liste des personnalités sanctionnées par le gouvernement britannique.

« Compte tenu des sanctions financières » annoncées jeudi par le gouvernement britannique « et de la suspension des actions » de l’entreprise le même jour à la Bourse de Londres, la compagnie a annoncé dans un communiqué la démission immédiate de « tous les directeurs non exécutifs d’Evraz » siégeant au conseil d’administration.

Seul le directeur général, Alexey Ivanov, n’a pas démissionné et continue à figurer sur la page du conseil d’administration du groupe sur le site d’Evraz vendredi.

Les démissionnaires sont au nombre de dix. Il s’agit d’Alexander Abramov, d’Eugene Shvidler d’Eugene Tenenbaum, d’Alexander Frolov, d’Alexander Izosimov, de Deborah Gudgeon, de Karl Gruber, de Maria Gordon, de Michael Peat et Stephen Odell.

L’autorité britannique des marchés (FCA) avait annoncé jeudi la suspension « temporaire » de l’action du géant de l’acier Evraz « pour protéger les investisseurs dans l’attente de clarification sur l’impact des sanctions britanniques ».

Le titre, qui s’était effondré dès le début du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine et qui a plongé de 76,64% depuis le début de l’année, était toujours suspendu vendredi.

En réaction au gel des avoirs de l’oligarque russe, Evraz avait fait valoir jeudi que M. Abramovitch était un actionnaire « significatif » avec 28,64% du capital, mais qu’il ne contrôlait pas pour autant l’entreprise, estimant qu’en conséquence « les sanctions financières britanniques ne doivent pas s’appliquer à l’entreprise elle-même ».

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