Fonction publique ou privé ? Les jeunes diplômés tranchent en faveur de l’État

Fonction publique ou privé ? Les jeunes diplômés tranchent en faveur de l’État
Fonction publique ou privé ? Les jeunes diplômés tranchent en faveur de l’État

La fonction publique s’impose comme la voie royale pour les jeunes diplômés marocains en 2025. Selon une enquête du cabinet de conseil en ressources humaines Careers, menée auprès de plus de 1000 lauréats de grandes écoles, la sécurité de l’emploi arrive largement en tête de leurs priorités (38 %), devant le salaire et les avantages (27 %), le prestige social (23 %) et, en dernière position, l’évolution vers des postes à responsabilité (14 %).

Dans cet univers attractif, certains ministères tirent particulièrement leur épingle du jeu. Celui de l’Économie et des Finances recueille 43 % des suffrages, porté par le prestige de ses missions et sa visibilité stratégique.

Le ministère de l’Intérieur suit avec 32 %, séduisant ceux qui aspirent à des carrières dans la gouvernance et l’administration. Plus loin, la Transition Énergétique et l’Environnement (14 %) attire les profils sensibles à l’innovation verte, tandis que l’Équipement et l’Eau (11 %) reste la voie privilégiée des ingénieurs civils, notamment avec les projets liés au Mondial 2030.

Côté entreprises publiques, l’OCP reste indétrônable : 41 % des jeunes diplômés le citent comme employeur de choix, attirés par ses projets industriels d’envergure et ses salaires compétitifs.

L’ONEE (16 %) séduit grâce à ses projets stratégiques dans l’énergie et l’eau, tandis que l’ONCF (13 %) profite de la dynamique des infrastructures ferroviaires. L’ONDA (9 %) et MASEN (8 %) misent, respectivement, sur l’aérien et les énergies renouvelables. Des organismes spécialisés comme l’ANRT (7 %, télécoms et IT) ou l’ONMT (6 %, marketing et tourisme) attirent aussi des profils ciblés.

L’attrait croissant pour la fonction publique s’explique par une politique salariale qui, depuis plusieurs décennies, a réduit l’écart avec le privé, voire inversé la tendance dans certains cas. Résultat : ingénieurs, diplômés de commerce ou architectes voient désormais dans l’État non seulement un gage de stabilité professionnelle, mais aussi une source de reconnaissance sociale et d’épanouissement personnel.

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