La Caisse de dépôt et de gestion du Maroc veut renforcer ses liens avec son homologue sénégalaise. En visite à Dakar, Khalid Safir a exploré plusieurs projets portés par la CDC du Sénégal, dont les 30 hectares de l’ancienne piste de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et le chantier de la tour des Mamelles, futur immeuble de bureaux à louer.
Ce déplacement marque une étape dans la coopération entre les deux institutions, amorcée en 2023 par un protocole d’accord. Le Sénégal cherche à structurer ses mécanismes de financement à long terme et regarde du côté marocain, fort de près de 70 ans d’expertise en investissement public et en gestion de fonds stratégiques.
Fadilou Keïta, directeur général de la CDC sénégalaise, assume cette volonté d’alignement. Il évoque des partenariats possibles entre filiales, mais aussi des financements conjoints pour accompagner les grands projets nationaux. L’idée est de s’appuyer sur le modèle de la CDG pour professionnaliser et diversifier l’action de la CDC dans le financement du développement.
Le modèle marocain a fait ses preuves dans plusieurs secteurs : logement, tourisme, numérique, aménagement du territoire. C’est justement sur ces segments que Dakar veut accélérer. Un exemple concret : le partenariat entre Ewane, filiale de la CDG, et le ministère sénégalais du Numérique pour développer le Sénégal Connect Park, zone technologique de 25 hectares à Diamniadio.
Khalid Safir a salué “l’effervescence” de la capitale sénégalaise, soulignant le potentiel de transformation porté par les chantiers en cours. Des mots qui confirment l’intérêt croissant du Maroc pour une coopération économique plus intégrée en Afrique de l’Ouest.