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États-Unis. Les grandes banques de Wall Street relèvent les salaires des employés les « plus talentueux »

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Dans un contexte marqué par la « Grande démission » de millions d’Américains de leurs emplois, les grandes banques cotées à la bourse de New York ont décidé de relever les salaires en vue de garder les employés les « plus talentueux » notamment parmi les jeunes.

Ainsi, JPMorgan Chase a relevé de 100.000 à 110.000 le salaire annuel pour les analystes banquiers, rapporte l’agence Bloomberg. Après une année, ce salaire devrait s’établir 125.000 $ avant d’atteindre 135.000 $ lors de la troisième année.

De son côté, Citigroup a procédé à la même opération en augmentant à 110.000 $ les salaires de base des analystes. Pour ceux qui ont franchi leur deuxième et troisième année, ils recevront un salaire de 125.000 de dollars. Ces hausses concernent aussi les analystes dans les divisions commerciales et de ventes.

Ces augmentations opérées par Citigroup interviennent au lendemain d’une bonne performance de la banque en 2021. Les revenus de cette banque d’investissement ont grimpé de 30% l’année dernière pour atteindre 7,51 milliards de dollars, la meilleure performance annuelle jamais enregistrée, selon les données communiquées par Bloomberg Intelligence. Les frais de conseil aux entreprises sur les transactions ont aussi bondi de 78% pour atteindre 1,8 milliard de dollars, également un record.

Ces décisions interviennent à un moment où le phénomène de la Grande démission (Great Resignation) prend de l’ampleur dans une Amérique qui a misé sur une forte reprise économique pour surmonter les répercussions de la crise sanitaire née de la pandémie du coronavirus.

Exténués par les répercussions « psychologiques » et économiques de la crise sanitaire, de millions d’Américains ont démissionné, accentuant ainsi la pression sur une économie confrontée à une inflation galopante et à la persistance des perturbations des chaînes d’approvisionnement.

Cette vague de “Grande démission” n’a pas épargné les PDG des compagnies dont une grande majorité ont décidé de changer de parcours ou de prendre la retraite après une période de stress causé par deux années de pandémie.

Une étude de Heidrick & Struggles, un cabinet de conseil axé sur le leadership et le façonnement de la culture d’entreprise, basée à Chicago, avait relevé que les PDG n’étaient pas à l’abri de l’épuisement et du stress qui ont affecté des centaines de millions de travailleurs dans le monde depuis le début de la pandémie. Beaucoup d’entre eux ont envisagé un nouveau travail ou un nouveau mode de vie, rejoignant ainsi la déferlante du “Big Quit”.

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