Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports met de l’ordre dans les relations entre établissements d’enseignement privé et familles. Le ministre Mohamed Saad Berrada a annoncé ce mardi l’instauration d’un contrat écrit annuel obligatoire, visant à clarifier les droits et devoirs de chaque partie, dans le cadre du projet de loi n° 59.21 présenté devant la Commission de l’enseignement à la Chambre des représentants.
Cette réforme s’inscrit dans une volonté affirmée de réguler les pratiques du secteur privé de l’éducation, souvent critiqué pour son opacité dans la gestion des frais et ses relations parfois tendues avec les parents d’élèves.
Dès l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, chaque établissement devra signer un contrat annuel avec les familles, précisant les obligations pédagogiques et financières des deux parties.
Parmi les autres mesures introduites figurent l’affichage public des frais de scolarité, l’interdiction d’augmenter les frais en cours d’année, l’interdiction des réinscriptions conditionnées ou expulsions abusives et l’obligation d’informer les familles en amont de toute hausse tarifaire.
Ces dispositions visent à renforcer la transparence, mais aussi à prévenir les conflits récurrents entre parents et écoles, notamment autour des frais inattendus ou des clauses de réinscription jugées abusives.
Pour faire appliquer cette réforme, le ministère prévoit de mobiliser les commissions de surveillance pédagogique et administrative des académies régionales. Celles-ci seront chargées de vérifier le respect des nouvelles règles. Mohamed Saad Berrada a assuré que son département veillera à « instaurer la discipline dans le secteur », par une supervision rigoureuse du fonctionnement des établissements.
En parallèle, le ministre a présenté un bilan encourageant du programme des écoles pionnières, lancé pour impulser un nouveau modèle pédagogique dans l’enseignement primaire et collégial.
En 2025, 2 626 écoles pionnières sont recensées, contre 626 seulement l’an dernier, touchant désormais 1,3 million d’élèves encadrés par 44 000 enseignants. Dans le secondaire collégial, 232 établissements sont engagés dans le programme, regroupant 200 000 élèves, 6 000 enseignants et 600 inspecteurs.