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António Guterres épingle l’armée algérienne pour l’assassinat de deux sahraouis dans les camps de Tindouf

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Dans son rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a épinglé l’armée algérienne pour l’assassinat de deux sahraouis dans les camps de Tindouf.

Guterres a souligné dans son rapport que les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme ont transmis une communication au sujet des exécutions extrajudiciaires de deux sahraouis dans les camps de Tindouf par les forces de sécurité algériennes dans un site minier près du « camp de Dakhla » à Tindouf en Algérie, en octobre 2020.

A ce titre, le Secrétaire général des Nations Unies a signalé la communication provenant des experts onusiens au sujet de cet incident, notamment, du Rapporteur spécial sur les droits de l’Homme des migrants, de la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires et du Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Les trois Rapporteurs onusiens ont tous exprimé leurs graves préoccupations à l’égard des exécutions extrajudiciaires de deux sahraouis dans les camps de Tindouf par les forces de sécurité algériennes dans un site minier au sud de la ville d’Auinet Balakraa à Tindouf.

Ils ont précisé que la patrouille militaire algérienne a mis le feu au fossé minier, où se trouvaient les deux personnes, et a quitté le lieu sans se soucier de leur sort. Aucune enquête n’a été ouverte sur les circonstances de la mort de ces deux personnes et les coupables n’ont pas été poursuivis.

Les experts onusiens ont tenu à affirmer, dans leur communication, que ces violations font partie d’une tendance plus générale de violations systématiques commises par les forces de sécurité algériennes à l’encontre des populations séquestrées dans les camps de Tindouf et des mineurs migrants, déplorant, particulièrement, la répression et les pratiques discriminatoires à l’égard de ces populations, qui se sont accrues pendant la pandémie de la COVID-19 dans les camps de Tindouf.

Ces experts des droits de l’Homme ont ajouté que les familles des victimes n’osent pas signaler ces violations aux autorités algériennes par crainte des représailles, laissant les populations des camps de Tindouf en danger d’abus par les forces de sécurité algériennes et sans possibilité d’entamer des poursuites judiciaires, et d’empêcher que de telles violations ne se reproduisent. Ces informations provenant des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme, mentionnées dans le rapport du Secrétaire général sur le Sahara marocain, viennent alimenter le registre noir des violations graves et systématiques des droits de l’Homme dans les camps de séquestration à Tindouf, en Algérie.

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