Un séisme politique a secoué la France. Pour la première fois sous la Ve République, un Premier ministre a été renversé par un vote de défiance de l’Assemblée nationale. François Bayrou a présenté sa démission mardi après-midi, au lendemain du rejet massif de son plan budgétaire jugé trop austère.
Dans la foulée, le président Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu, jusqu’ici ministre des Armées, au poste de Premier ministre. Dans un communiqué, l’Élysée a précisé que le chef de l’État lui a confié pour mission de consulter les forces politiques représentées au Parlement afin d’adopter un budget et de bâtir les accords nécessaires aux décisions des prochains mois.
L’exécutif a souligné que l’action du nouveau Premier ministre devra être guidée par « la défense de l’indépendance et de la puissance » de la France, « le service des Français » ainsi que « la stabilité politique et institutionnelle pour l’unité du pays ».
À 38 ans, Sébastien Lecornu hérite d’une tâche délicate dans un contexte politique marqué par les fractures parlementaires et la nécessité de trouver une majorité de compromis. Emmanuel Macron, de son côté, s’est dit convaincu qu’une entente entre les forces politiques reste possible « dans le respect des convictions de chacun ».