L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John R. Bolton, fait l’objet d’une enquête fédérale qui a pris de l’ampleur sous l’administration Biden. Les autorités américaines soupçonnent l’ancien haut responsable d’avoir mal géré des informations classifiées, notamment par le biais de courriels envoyés sur un système non sécurisé.
Selon le New York Times, l’affaire repose en partie sur des données obtenues auprès d’un service de renseignement étranger considéré comme hostile aux États-Unis. Ces informations incluraient des emails envoyés par John Bolton alors qu’il exerçait encore ses fonctions à la Maison-Blanche. Certains de ces messages, adressés à des proches collaborateurs, contiendraient des éléments issus de documents classifiés et auraient servi de base à son livre publié en 2020, The Room Where It Happened.
L’enquête a refait surface publiquement la semaine dernière, lorsque des agents fédéraux ont perquisitionné le domicile de M. Bolton dans le Maryland ainsi que son bureau à Washington. Ces opérations ont relancé les interrogations sur l’utilisation éventuelle du département de la Justice et du FBI par Donald Trump pour cibler ses opposants, mais elles révèlent également la complexité d’un dossier qui s’inscrit dans la longue série d’affaires liées au traitement des secrets de sécurité nationale.
Face à la gravité des accusations, John Bolton envisagerait de s’attacher les services de l’avocat pénaliste Abbe Lowell, connu pour avoir défendu Jared Kushner, gendre de Donald Trump, ainsi que Hunter Biden, le fils du président actuel. Me Lowell représente également d’autres personnalités critiques à l’égard de Donald Trump, elles-mêmes visées par des procédures judiciaires.
