En visite officielle à Rabat, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a exprimé un appui explicite au plan d’autonomie marocain pour le Sahara, tout en annonçant une série d’accords bilatéraux dans des secteurs stratégiques.
C’est un tournant diplomatique majeur dans le dossier du Sahara. Le Royaume-Uni a officiellement déclaré son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc, qualifiant cette initiative de « base la plus crédible, viable et pragmatique pour une résolution durable du conflit ».
Cette déclaration, faite le 2 juin 2025 par le chef de la diplomatie britannique David Lammy lors de sa visite à Rabat, place désormais Londres aux côtés de Washington et Paris dans le soutien explicite à la proposition marocaine. Le Royaume-Uni devient ainsi le troisième membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à se positionner ouvertement en faveur du plan marocain.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a salué une « position historique », qui selon lui s’inscrit dans une dynamique internationale visant à accélérer la résolution du conflit. Il a également indiqué que des investissements britanniques dans les provinces du Sud sont actuellement à l’étude.
De son côté, David Lammy a affirmé que le Royaume-Uni poursuivrait son engagement politique et économique dans la région, soulignant la volonté de Londres de contribuer activement à la stabilité régionale.
Au-delà de la dimension diplomatique, cette visite a été marquée par la signature de plusieurs accords bilatéraux dans des domaines clés comme la santé, l’innovation, les infrastructures portuaires et hydrauliques et les marchés publics.
Ces partenariats visent à renforcer la coopération économique entre les deux pays, à un moment où le Maroc s’apprête à coorganiser la Coupe du Monde 2030. « Ces accords permettront aux entreprises britanniques de marquer des points sur la plus grande scène du football mondial », a déclaré David Lammy, en référence aux grands chantiers d’infrastructure à venir.
Avec cette annonce, Londres envoie un signal fort de convergence stratégique avec Rabat, sur les plans géopolitique et économique, dans un contexte régional en pleine reconfiguration.