Football. Marsa Maroc va entrer au capital du Raja

L’opérateur portuaire public s’apprête à injecter 150 millions de dirhams dans la société sportive du Raja Club Athletic via sa nouvelle entité RSE, Ports4Impact. Un partenariat inédit qui vise à professionnaliser en profondeur l’un des clubs les plus emblématiques du Royaume.

Selon les premières informations disponibles, Marsa Maroc, acteur clé de la logistique portuaire au Maroc, s’engage à investir 150 millions de dirhams sur trois saisons dans la structuration du club. L’investissement sera réalisé via Ports4Impact, association nouvellement créée par Marsa Maroc pour porter sa stratégie RSE. L’objectif est de faire du Raja un club financièrement autonome et sportivement compétitif sur la scène continentale.

Le projet dépasse le simple cadre du sponsoring. Il s’agit d’un changement de paradigme : Marsa Maroc acquerra 60 % du capital de la société sportive du Raja, contre 40 % conservés par l’association historique du club, fondée en 1949. Le capital de la société sera porté de 300 000 dirhams à 250 millions de dirhams, valorisant à 100 MDH l’apport de l’association (centre de formation, équipe professionnelle, droits sur la marque), et à 150 MDH l’investissement du partenaire public.

Le choix de passer par Ports4Impact, une structure associative indépendante, répond à des considérations à la fois stratégiques et fiscales. Créée le 13 mai, cette entité permet à Marsa Maroc de bénéficier des mécanismes de déductibilité prévus par la législation marocaine pour les dons à vocation sociale, culturelle ou sportive, tout en contournant certaines contraintes liées à son statut d’entreprise cotée en Bourse.

Le montage définitif reste à formaliser. Il devra être validé par le Conseil d’administration de Marsa Maroc, puis entériné en Assemblée générale. La participation de la CDG ou d’autres institutions financières est aussi évoquée. En cas de contribution directe de Marsa Maroc au capital, la question de l’aval de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE) pourrait se poser.

Côté Raja, plusieurs étapes restent à clarifier notamment la certification des comptes, l’élection d’un nouveau bureau, établir le cadre juridique du partenariat et le contrat de gestion entre l’association et la société sportive.

Selon ses promoteurs, la nouvelle structure vise à tripler le chiffre d’affaires du club, de 100 à 300 MDH, grâce à une gouvernance modernisée, un conseil d’administration professionnel, et une séparation claire entre l’opérationnel et la direction sportive.

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