Revolut se prépare à poser un pied au Maroc et confie à Yacine Faqir la direction de cette future implantation. L’ancien vice-président de Mastercard pour l’Afrique du Nord et francophone prend la tête des opérations locales, avec pour priorité de conduire le processus réglementaire auprès de Bank Al-Maghrib.
À travers cette nomination, la néobanque britannique donne un signal clair sur ses ambitions régionales. Le Maroc apparaît comme une porte d’entrée stratégique vers l’Afrique francophone, un marché encore peu investi par les grandes fintechs internationales.
Yacine Faqir, qui a également occupé des fonctions chez Dun & Bradstreet, notamment dans le développement d’une infrastructure de crédit au Maroc, connaît bien les enjeux du secteur financier dans la région. Chez Revolut, il devra structurer une offre conforme au cadre légal local tout en posant les bases d’une expansion à plus large échelle.
Pour l’heure, la marque n’est pas encore autorisée à opérer dans le Royaume. Aucune licence bancaire n’a été octroyée. Mais les démarches sont en cours et cette prise de fonction en amont laisse entendre que le groupe se prépare activement.
Sur les réseaux sociaux, le nouveau dirigeant s’est dit « fier » de rejoindre une entreprise guidée par une forte ambition, et « enthousiaste » à l’idée d’écrire un nouveau chapitre.
Revolut, qui revendique plus de 40 millions d’utilisateurs dans une trentaine de pays, base son modèle sur des services bancaires dématérialisés, accessibles uniquement via application mobile. Au Maroc, l’arrivée d’un tel acteur pourrait accélérer la dynamique fintech et rebattre les cartes du paysage bancaire.
