Le constructeur britannique Jaguar Land Rover a dévoilé une transformation majeure de son identité et un virage stratégique vers l’électrification, une évolution saluée par l’industrie mais critiquée avec virulence par Donald Trump. L’ancien président américain a dénoncé la campagne marketing accompagnant ce repositionnement, jugée trop « woke » à son goût.
Dans une série de publications sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump s’en est pris à Jaguar, estimant que l’entreprise était « en pleine tourmente » et que son PDG sortant, Adrian Mardell, quittait ses fonctions « en disgrâce ». Des propos démentis par les faits. La BBC rappelle que sous sa direction, le constructeur a enregistré ses meilleurs résultats financiers depuis dix ans.
Parmi les changements initiés par Mardell, on note l’abandon du logo emblématique du félin bondissant, et surtout, le développement de la première Jaguar 100 % électrique, la Type 00, attendue pour 2026. C’est précisément cette transition – et sa campagne publicitaire – qui ont suscité l’ire de Trump. Ce dernier a moqué la marque en la comparant défavorablement à une publicité d’American Eagle mettant en scène l’actrice Sydney Sweeney, qualifiée de « publicité la plus HOT qui soit ». À propos de Jaguar, il a écrit : « C’est une catastrophe totale. Qui voudrait acheter une Jaguar après avoir vu cette publicité honteuse ? »
Si les critiques de Trump ont trouvé un écho dans certains cercles conservateurs, la campagne reflète une volonté de rupture assumée de la part du constructeur, qui cherche à séduire une nouvelle génération de conducteurs et à dépoussiérer son image traditionnelle.
Cette transformation n’est pas sans conséquences. Jaguar Land Rover prévoit la suppression de 500 postes au Royaume-Uni, une décision justifiée par les nouvelles taxes américaines sur certains produits importés.
Propriété du groupe Tata Motors, Jaguar ambitionne de se réinventer comme acteur majeur du véhicule électrique, malgré les vents contraires. Et si les critiques de Donald Trump font du bruit, elles ne semblent pas détourner la marque de son cap stratégique vers une mobilité plus durable et plus moderne.
