Entre le 27 et le 30 juin, le Maroc a connu un épisode caniculaire exceptionnel provoqué par un « Dôme de chaleur », phénomène météorologique rare qui a fait grimper les températures à des niveaux records. Dans une note explicative, la Direction générale de la météorologie (DGM) revient sur les mécanismes et les risques associés à cet événement.
Le phénomène du Dôme de chaleur résulte de la persistance d’un anticyclone en altitude, qui agit comme un couvercle atmosphérique. Il emprisonne l’air chaud près du sol, empêchant sa dissipation. Conséquence : des températures diurnes et nocturnes anormalement élevées, rendant l’atmosphère étouffante.
Simultanément observé dans le sud de l’Europe, ce schéma s’est renforcé au Maroc sous l’effet du « Chergui », un vent sec et brûlant venu du désert, amplifiant la sévérité de la vague de chaleur, notamment dans le centre et le sud du pays.
Plusieurs villes ont enregistré des températures inédites, tels que Sidi Slimane (47,7°C le 29 juin, dépassant le record de 47,4°C de juin 2023) ; El Jadida (39,3°C, contre 39,1°C en 2012) et Casablanca, peu habituée à ces extrêmes (nouveau record à 40,5°C). Selon la DGM, ces valeurs sont supérieures de 10 à 15°C aux normales saisonnières.
La DGM établit un lien clair entre cet épisode et le réchauffement climatique mondial. Le changement climatique rend ces phénomènes non seulement plus fréquents, mais aussi plus longs et plus intenses.
« Il est impératif d’adopter une vigilance accrue et de mettre en œuvre des mesures d’adaptation, notamment dans les secteurs sensibles comme l’agriculture, la santé et la gestion de l’eau », alerte l’institution météorologique.
La DGM appelle à une prise de conscience collective face à ces signes avant-coureurs d’un climat de plus en plus instable. La protection des populations vulnérables (personnes âgées, enfants, travailleurs en extérieur) devient une priorité dans les politiques publiques et locales.
