Licenciements contestés. Teleperformance invoque une violation des règles de sécurité

Licenciements contestés. Teleperformance invoque une violation des règles de sécurité
Licenciements contestés. Teleperformance invoque une violation des règles de sécurité

Alors que la CGT française dénonce des « licenciements abusifs » de trois salariées de Teleperformance Maroc, l’entreprise réagit et livre sa version des faits. Dans un communiqué publié le 8 juillet, le sous-traitant assure avoir respecté les procédures internes et les dispositions légales, invoquant une « violation grave » des protocoles de sécurité.

Les faits remontent au 15 avril. Ce jour-là, une salariée aurait utilisé son badge nominatif pour permettre à deux collègues d’accéder à une zone hautement sécurisée, sans autorisation préalable. Un acte jugé « non conforme » aux politiques internes de l’entreprise.

Une enquête interne est alors ouverte, fondée notamment sur l’analyse de la vidéosurveillance. « Les trois collaboratrices ont formellement reconnu les faits lors d’entretiens individuels », affirme Teleperformance Maroc.

L’entreprise évoque une atteinte directe à plusieurs de ses protocoles : code de conduite, politique de protection des données, sécurité des systèmes d’information et charte d’utilisation des ressources informatiques. En conséquence, la direction a procédé à la rupture des contrats pour faute grave.

« Cette décision, bien que difficile humainement, répond à un impératif de rigueur absolue en matière de protection des données sensibles et de respect des obligations envers nos clients », souligne le communiqué.

La mesure a néanmoins provoqué une vive réaction du syndicat français CGT, qui a alerté l’opérateur Orange — donneur d’ordre de Teleperformance — dans une lettre officielle. La CGT dénonce des « licenciements abusifs » et estime qu’ils ne sont « ni justifiés, ni justifiables, au regard du droit national comme du droit international ».

Le syndicat évoque également l’affiliation syndicale des salariées à l’Union marocaine du travail (UMT), laissant entendre un possible lien entre leur engagement syndical et la rupture du contrat.

Face à ces accusations, l’entreprise affirme que la décision est « strictement liée à la violation manifeste des règles de sécurité » et « ne présente aucun caractère discriminatoire ». Elle rappelle son engagement en faveur du respect des droits des collaborateurs et du dialogue social, tout en insistant sur l’importance stratégique de la sécurité dans ses environnements de production.

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