Le Conseil de gouvernement a adopté, ce jeudi, le projet de loi n° 26.25 relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse (CNP). Ce texte, présenté par Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, vise à renforcer l’alignement du Conseil avec les principes constitutionnels en matière de liberté d’expression et d’autorégulation de la presse.
Le projet de loi s’inscrit dans la continuité des articles 25, 27 et 28 de la Constitution marocaine, qui garantissent la liberté d’opinion, d’expression, et l’indépendance du secteur médiatique. Il entend renforcer l’autorégulation du secteur de la presse et de l’édition tout en assurant la cohérence juridique du cadre d’action du CNP.
« Ce texte s’appuie sur les conclusions des travaux de la Commission provisoire chargée de la gestion du secteur », a indiqué Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, lors d’un point de presse à l’issue du Conseil.
Le projet vise également à garantir la continuité des missions du Conseil, notamment en matière de régulation déontologique, de protection des droits des professionnels, et préservation de l’indépendance du secteur.
Il consolide les acquis de la loi n° 90.13, promulguée en 2016, en maintenant le caractère professionnel et autonome du CNP, tout en intégrant les ajustements nécessaires issus de l’expérience de la Commission provisoire mise en place par la loi n° 15.23.
Le gouvernement entend, à travers ce projet de loi, doter le Conseil national de la presse d’un cadre plus robuste, capable de répondre aux enjeux actuels du paysage médiatique marocain, marqué par des transformations rapides, notamment liées à la digitalisation de l’information, aux défis éthiques et à la lutte contre la désinformation.
Ce texte marque une nouvelle étape dans la structuration institutionnelle du secteur de la presse, en consolidant une approche démocratique, participative et respectueuse des libertés fondamentales. Il sera prochainement examiné au Parlement pour adoption définitive.