Journée mondiale du sida : le Maroc renforce sa riposte au VIH

Journée mondiale du sida : le Maroc renforce sa riposte au VIH
Journée mondiale du sida : le Maroc renforce sa riposte au VIH

La Journée mondiale du sida, célébrée le 1ᵉʳ décembre à Rabat, a été l’occasion pour le Maroc de réaffirmer son engagement face au VIH. En ouvrant la rencontre, Amine Tehraoui, ministre de la Santé et de la Protection Sociale (MSPS), a insisté sur la nécessité d’intégrer la réduction des risques au cœur des politiques publiques. Selon lui, la lutte contre le sida doit désormais combiner prévention, accompagnement social et prise en charge des dépendances.

Contrairement aux éditions précédentes, la discussion n’a pas porté uniquement sur les progrès nationaux. Les intervenants ont mis l’accent sur les usagers de drogues injectables, un groupe particulièrement exposé. Le thème choisi cette année, axé sur la méthadone et le soutien psychosocial, reflète ce changement de priorité. Le ministre rappelle que l’approche marocaine vise à réduire les contaminations tout en protégeant la dignité et les droits des personnes concernées.

Autour du ministre, plusieurs institutions étaient présentes : acteurs sécuritaires, représentants du Parlement, organismes judiciaires et associations. Tous ont souligné les avancées enregistrées. En dix ans, les nouvelles infections ont reculé. Le dépistage s’est élargi, et presque toutes les personnes diagnostiquées sont aujourd’hui sous traitement antirétroviral. Cette progression rapproche le Maroc des objectifs internationaux fixés pour 2030.

Les données liées à l’usage de drogues ont occupé une place centrale. Les programmes de prévention touchent désormais une large majorité des usagers de drogues injectables. La distribution de matériel stérile a augmenté et le recours à la méthadone connaît une forte dynamique. Le pays compte aujourd’hui près de 1.900 bénéficiaires, un chiffre six fois supérieur à celui du lancement du programme. Cette évolution accompagne une baisse notable de la prévalence du VIH dans ce groupe.

L’ambition pour les prochaines années est claire : élargir les services, multiplier les tests et renforcer le dépistage des femmes enceintes. Le ministère prévoit aussi d’augmenter le nombre de personnes suivies pour les hépatites et d’améliorer les structures d’accompagnement. Les autorités rappellent que les soins, le dépistage et le suivi du VIH restent gratuits dans les établissements publics, un choix assumé pour garantir l’accès aux plus vulnérables.

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