Le défenseur international marocain Achraf Hakimi, pilier du Paris Saint-Germain, s’est exprimé ce week-end sur Canal+, revenant à la fois sur son attachement à la sélection marocaine, sa nomination au Ballon d’Or 2025, et l’affaire judiciaire en cours dans laquelle il est mis en examen pour viol.
Dans un entretien accordé à Bertrand Latour, Hakimi a déclaré : « Le Maroc m’a appelé quand j’étais à l’académie du Real Madrid. C’est le pays de mes parents. Je donne toujours tout pour la sélection. » L’international marocain s’est dit impatient de disputer la CAN 2025, que le Royaume accueillera pour la première fois de son histoire : « C’est un rêve. Il y a une pression à gérer, mais aussi une vraie ambition : gagner à domicile. »
La saison exceptionnelle d’Hakimi avec le PSG, marquée par une Ligue des champions, un titre de Ligue 1, une Coupe de France et un Trophée des champions, lui vaut une première nomination au Ballon d’Or. Il figure dans la liste des 30 finalistes, dévoilée le 7 août par France Football, aux côtés de huit de ses coéquipiers parisiens.
Avec 63 matchs disputés, 13 buts marqués et 15 passes décisives, Hakimi établit un record historique pour un défenseur latéral, surpassant les chiffres de son idole, Dani Alves, en contributions offensives sur une saison.
Hakimi est également revenu, pour la première fois publiquement, sur l’affaire de viol présumé dans laquelle il est mis en examen depuis 2023. Face caméra, il a tenu à réaffirmer son innocence : « Je suis tranquille. Être accusé à tort, c’est horrible. Je ne souhaite cela à personne. Mais je suis confiant : la vérité finira par éclater. »
Le parquet de Nanterre a requis son renvoi devant la cour criminelle des Hauts-de-Seine. Les faits présumés remontent à février 2023. L’international marocain a toujours nié les accusations, parlant d’une relation consentie et dénonçant une tentative de chantage.
Selon des révélations de L’Équipe, des messages retrouvés dans le téléphone de la plaignante — envoyés avant sa rencontre avec Hakimi — évoquent une démarche préméditée : « On va aller le dépouiller », écrit-elle à une amie. Ces éléments pourraient peser dans le dossier, bien que le parquet maintienne ses réquisitions.
L’avocate d’Hakimi, Me Fanny Colin, a critiqué une procédure qu’elle juge « injustifiée au regard du dossier ». De son côté, Hakimi reste concentré sur le football et sa famille : « Je ne me reproche rien. Les gens qui me connaissent savent qui je suis. »
