Dentistes non agréés : un danger pour la santé, alerte l’Ordre national

Dentistes non agréés : un danger pour la santé, alerte l’Ordre national
Dentistes non agréés : un danger pour la santé, alerte l’Ordre national

Réuni en conférence de presse le mardi 15 juillet à Casablanca, l’Ordre national des médecins dentistes a tiré la sonnette d’alarme face à la montée inquiétante de l’exercice illégal de la médecine dentaire au Maroc. Une pratique qualifiée de menace directe pour la santé des citoyens, qui mine également la crédibilité de tout le système de santé.

Dans une déclaration à la presse, le président de l’Ordre, Mohamed Sedira, a dénoncé une situation devenue préoccupante, évoquant un coût humain et financier élevé, aussi bien pour les patients que pour l’État.

« Ces actes illégaux exposent les citoyens à des traitements dangereux et inadaptés », a-t-il affirmé, appelant à une mobilisation générale contre ce fléau.

Les intervenants à cette rencontre – professeurs universitaires, dentistes libéraux, étudiants, représentants d’associations scientifiques et de la société civile – ont souligné que la chirurgie dentaire est une discipline médicale à part entière, nécessitant une formation académique rigoureuse, des stages cliniques approfondis et une mise à jour constante des connaissances.

Ils ont mis en garde contre la banalisation d’une approche “technique” ou “artisanale”, inadaptée pour appréhender la complexité de la cavité buccale et ses interactions avec l’état général de santé du patient.

L’Ordre des médecins dentistes a lancé un appel pressant pour un durcissement des contrôles sur le terrain, l’application stricte des sanctions légales contre les pratiques illégales, et surtout, l’adoption rapide du projet de loi n°25.14, en suspens depuis plusieurs années, relatif à l’exercice des professions de préparateurs et de manipulateurs de produits de santé.

Pour Mohamed Sedira, il s’agit d’un impératif législatif : « Pour protéger la santé publique et préserver la dignité de la profession, nous avons besoin d’un cadre légal fort et appliqué. »

Au-delà des enjeux corporatistes, l’Ordre rappelle que cette situation fragilise la confiance des citoyens dans les circuits de soin, et appelle l’ensemble des acteurs du secteur à s’unir pour défendre la santé et l’éthique professionnelle.

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