La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, jeudi 11 juillet, l’ouverture d’une enquête visant la sélection féminine algérienne, soupçonnée de manquements aux règlements de la CAN Féminine 2024, actuellement organisée par le Maroc. L’affaire met en lumière une série de pratiques jugées hostiles au pays hôte, qui soulèvent des interrogations sur le respect des obligations contractuelles et protocolaires de la compétition.
Dans un communiqué officiel, la CAF indique avoir ouvert une procédure à l’encontre de la sélection nationale d’Algérie pour des faits « présumés de violation des statuts et règlements de la CAF » dans le cadre du tournoi. L’instance panafricaine précise qu’aucun commentaire supplémentaire ne sera formulé tant que l’enquête ne sera pas close.
Ce déclenchement fait suite à une série d’actes répétés de dissimulation et de censure opérés par la Fédération algérienne de football depuis le début de la compétition, le 5 juillet. Plusieurs indices concordants font état d’une volonté délibérée de gommer toute référence au Maroc, pays organisateur.
Dès la publication des visuels officiels, la mention « Maroc 2024 » avait disparu des contenus algériens. Lors de la conférence de presse d’avant-match du sélectionneur Farid Benstiti, le logo de Royal Air Maroc, visible sur le panneau de fond, a été remplacé à l’antenne par celui d’un autre sponsor, via une retouche numérique opérée pour les besoins de la diffusion locale.
Sur le terrain, la Fédération algérienne aurait également ordonné le masquage de l’écusson de la Fédération royale marocaine de football présent sur les équipements officiels, et les images retransmises en Algérie ont été soigneusement filtrées pour éviter toute mention au Maroc.
Au-delà des questions de protocole, ces actes pourraient constituer une atteinte aux engagements contractuels pris par les fédérations participantes, notamment en matière de visibilité des sponsors et de respect de l’identité du pays hôte. La CAF, qui reste pour l’heure mesurée dans sa communication, n’exclut pas de potentielles sanctions.
L’affaire intervient alors que le Maroc met en œuvre une organisation saluée pour son efficacité, dans des infrastructures modernes et dans un climat sportif globalement serein. Cette polémique vient ternir l’image d’un tournoi qui, jusqu’ici, s’annonçait comme une réussite pour le football féminin africain.