La Cour d’appel de Casablanca a prononcé, ce mardi 29 juillet, une peine de six ans de prison ferme à l’encontre d’Aziz El Badraoui, ancien président du Raja Casablanca et dirigeant d’une entreprise de gestion de déchets. Il a été reconnu coupable de détournement de fonds publics et d’abus de pouvoir, dans une affaire liée à la gestion des déchets ménagers dans la commune de Bouznika.
Poursuivi aux côtés de Mohamed Karimine, ancien parlementaire et proche de l’homme d’affaires, El Badraoui avait été placé en détention préventive en février 2024. Karimine a été condamné à sept ans de prison ferme, tandis qu’un troisième accusé, architecte retraité surnommé “le Tangérois”, a écopé de quatre ans de réclusion.
Les faits remontent à une plainte déposée par trois membres du Conseil municipal de Bouznika, alertant sur une surfacturation présumée dans les prestations assurées par le groupe Ozone, entreprise spécialisée dans la gestion des déchets, dirigée à l’époque par Aziz El Badraoui.
L’enquête judiciaire a mis en lumière des irrégularités financières graves, incluant des accusations de dilapidation de deniers publics, conflits d’intérêts et abus de fonctions. Le tribunal a retenu ces éléments pour motiver sa décision, dans un contexte de lutte accrue contre la corruption et la mauvaise gouvernance locale.