AFIS 2025 : Amina Benkhadra plaide pour un financement adapté aux industries extractives

AFIS 2025 : Amina Benkhadra plaide pour un financement adapté aux industries extractives
AFIS 2025 : Amina Benkhadra plaide pour un financement adapté aux industries extractives

Comment permettre à l’Afrique de mieux maîtriser l’exploitation de ses immenses ressources naturelles ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre les participants à une table ronde stratégique organisée mardi à Casablanca, dans le cadre de la 5ᵉ édition de l’AFIS 2025, un événement initié par Jeune Afrique Media Group et la Société financière internationale (IFC), réunissant plus de 1 200 décideurs financiers du continent.

Sous le thème « Ressources naturelles : comment renforcer l’autonomie africaine dans le pétrole, le gaz et les mines ? », les intervenants ont plaidé pour la mise en place de mécanismes de financement innovants et adaptés aux réalités des industries extractives africaines.

La directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a souligné la nécessité « d’aligner les instruments financiers sur les profils de risque spécifiques à chaque phase du secteur, de l’exploration à la production ». Elle a également insisté sur l’importance de développer les marchés financiers africains, de créer des fonds spécialisés et de promouvoir l’innovation financière afin de renforcer la capacité des entreprises locales à accéder à des financements durables.

Citant le projet du Gazoduc Africain Atlantique reliant le Nigeria au Maroc, Mme Benkhadra a présenté cette initiative comme un modèle africain de structuration financière intégrée et moderne, illustrant comment la coopération régionale peut générer des solutions de financement à long terme au service du développement.

À ses côtés, Óscar Humberto Évora Santos, gouverneur de la Banque du Cap-Vert, ainsi que plusieurs dirigeants bancaires africains, ont appelé à mobiliser davantage les capitaux locaux, à assouplir la réglementation financière et à encourager le financement en monnaie nationale, afin de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs.

Tous s’accordent sur un constat : l’autonomie africaine dans la gestion du pétrole, du gaz et des minerais passe par la maîtrise du financement. Des pays comme le Nigeria, le Maroc ou l’Afrique du Sud montrent déjà la voie avec des réformes ambitieuses et des partenariats novateurs. Pour les autres, il s’agit désormais de rattraper le retard et de transformer leurs ressources naturelles en véritables leviers de croissance durable.

 

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