À l’approche de la réforme du Code du travail, les médecins oncologues tirent la sonnette d’alarme sur l’impact de l’article 272, qui considère comme démissionnaire tout salarié en arrêt maladie de plus de 180 jours consécutifs.
Dans une lettre adressée au chef du gouvernement et au ministre de l’Emploi, l’Association marocaine des soins de support en oncologie (MoASCC), affiliée à la MASCC, alerte sur les conséquences de cette disposition pour les patients atteints de maladies graves, en particulier les malades du cancer.
En d’autres termes, un patient peut perdre son emploi, son revenu et sa couverture sociale au moment où il lutte pour sa survie et doit financer des soins extrêmement coûteux. Une condamnation à mort, alertent les médecins.
L’alerte lancée par oncologues bénéficie du soutien de plusieurs sociétés savantes d’oncologie, nationales et internationales, ainsi que d’associations de patients. Tous appellent à intégrer la révision de l’article 272 dans la réforme en cours, afin de garantir la protection des droits sociaux des malades les plus vulnérables.