Le Maroc confirme son attractivité et se classe au 6ᵉ rang de la région Moyen-Orient et Afrique, selon le rapport FDI 2025 du Financial Times.
Avec 96 projets d’investissements directs étrangers enregistrés en 2024, en hausse de 1,1 %, le score réalisé par le Maroc contraste avec la tendance régionale, marquée par un recul net des capitaux.
La zone Moyen-Orient et Afrique a totalisé 2.687 projets, contre 2.699 en 2023, mais les montants investis se sont effondrés de 40,7 % à 158,3 milliards USD. La chute a été plus forte en Afrique (-48,7 %) qu’au Moyen-Orient (-36,7 %). Les investisseurs privilégient désormais une multiplication des projets, mais de taille plus réduite.
L’Égypte s’est imposée comme première destination régionale en capitaux, avec 54,5 milliards USD pour 139 projets, dont un complexe sidérurgique chinois de 1,65 milliard USD. Le secteur immobilier y a pesé lourd avec le méga-projet de Ras El Hekma, porté par ADQ, évalué à 24 milliards USD. Les Émirats arabes unis dominent toujours en nombre de projets (1.325), devant l’Arabie saoudite (364), l’Afrique du Sud (149), l’Égypte (139) et le Qatar (122, en forte hausse de 40 %). Avec ses 96 projets, le Maroc devance Oman (39) et Bahreïn (31), tandis que le Nigeria et le Kenya connaissent un net recul.
À l’échelle mondiale, plus de 17.000 projets IDE ont été annoncés en 2024 pour un montant total de 1.291 milliards USD, générant 2,4 millions d’emplois. Si le nombre de projets a légèrement progressé (+0,8 %), les volumes investis reculent de 6,1 %. La région Asie-Pacifique arrive en tête des capitaux attirés avec 394 milliards USD, suivie par l’Amérique du Nord, qui enregistre une hausse de 61 %.
Les méga-investissements supérieurs à un milliard USD représentent désormais plus de 40 % des flux, dominés par le secteur manufacturier et les semi-conducteurs, avec 108,5 milliards USD injectés, notamment par TSMC et Samsung. Les États-Unis et l’Inde comptent parmi les principales destinations de ces IDE « verts ».