Le Maroc s’apprête à franchir un cap décisif dans sa transition numérique avec le lancement de la technologie 5G avant la fin de l’année 2026. Ce déploiement, inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse de modernisation des infrastructures numériques, est soutenu par plus de 80 milliards de dirhams d’investissements, positionnant le Royaume comme un acteur technologique de premier plan à l’échelle régionale.
Le secteur marocain des télécommunications connaît depuis plusieurs mois une accélération des préparatifs pour accueillir le réseau de cinquième génération. L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) a déjà attribué les licences nécessaires aux trois principaux opérateurs du pays, contre un montant global de 2,1 milliards de dirhams. Parmi eux, Orange Maroc a investi 600 millions de dirhams pour une bande de 70 MHz, devenant ainsi le premier opérateur à activer la transition vers la 5G.
En partenariat avec le géant technologique Ericsson, Orange Maroc a lancé un projet de refonte complète de son cœur de réseau, intégrant la technologie avancée Dual Mode 5G Core et une infrastructure cloud native locale. Ce dispositif permettra à l’opérateur de passer à une 5G Standalone, plus performante que la version dite « non autonome », tout en garantissant qualité, réactivité et évolutivité des services.
Cette évolution ouvrira la voie à de nouvelles applications : appels vocaux en haute définition (VoLTE), internet fixe sans fil (FWA), solutions digitales pour les entreprises, et services de dernière génération dans l’IA, l’internet des objets, les jeux à faible latence ou encore les villes intelligentes.
Le déploiement de la 5G offrira des débits de connexion très élevés, une latence réduite et une capacité de connexion simultanée de millions d’objets, renforçant ainsi les usages en santé numérique, agriculture de précision, industrie connectée et services urbains intelligents.
L’objectif est de couvrir plus de 70 % de la population d’ici 2030, avec un démarrage progressif dans les grandes villes et zones industrielles, conformément à une feuille de route nationale alignée sur les priorités économiques et sociales du Royaume — notamment les préparatifs liés à l’organisation de la Coupe du Monde 2030.
