Casablanca-Settat élargit son ambition à 130 milliards DH pour sa transformation

Casablanca-Settat élargit son ambition à 130 milliards DH pour sa transformation
Casablanca-Settat élargit son ambition à 130 milliards DH pour sa transformation

La région Casablanca-Settat franchit un nouveau cap dans la mise en œuvre de son Plan de développement régional (PDR) 2022–2027. Lors de sa session ordinaire tenue le 7 juillet 2025, le Conseil régional, présidé par Abdellatif Maâzouz, a validé une enveloppe additionnelle de 22 milliards de dirhams, faisant passer l’engagement régional total de 13 à 35 milliards de dirhams sur un programme global désormais estimé à 130 milliards.

Avec plus de 450 conventions désormais validées, dont 50 nouvelles adoptées lors de cette session, la région engage une accélération majeure de ses projets structurants. Parmi les 390 conventions signées depuis 2022, 183 ont déjà reçu le visa du ministère de l’Intérieur, condition préalable au déblocage effectif des budgets.

« Nous avons dépassé le budget initialement prévu par la région, mais les besoins sont plus importants. Le milieu rural, notamment, en est le premier bénéficiaire avec plus de 4,3 milliards de dirhams mobilisés », a déclaré Abdellatif Maâzouz.

Parmi les projets phares figure le protocole de financement de la future LGV Marrakech-Kénitra, estimée à 48 milliards de dirhams. Trois régions y contribuent à parts égales : Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Marrakech-Safi. Le projet inclut aussi un Réseau Express Régional (RER) autour de Casablanca, avec une ligne Benslimane–Nouaceur dotée de 16 stations.

La région poursuit par ailleurs l’amélioration de sa voirie : la voie côtière RR322 a été réhabilitée, l’axe Casablanca–Nouaceur avance à 63 %, tandis que les échangeurs de Sidi Maarouf et Aïn Harrouda atteignent respectivement 35 % et une livraison prévue d’ici fin 2025.

Face aux défis hydriques, 17 stations de dessalement ont déjà été mises en service. La région participe également à un vaste projet de transport d’eau dessalée à travers une convention impliquant l’État et des partenaires privés. Dans le domaine des déchets, la réhabilitation de la décharge de Médiouna est à 74 %, et un programme global de gestion intégrée des déchets est lancé pour la période 2025–2034, avec un budget de 16 milliards de dirhams.

La région devient actionnaire à hauteur de 13 % dans la future Plateforme logistique et industrielle intégrée de Zenata (PLIIZ), à Aïn Harrouda. Ce parc de 380 hectares devrait mobiliser 2,8 milliards d’investissement initial et générer plus de 25.000 emplois.

Parmi les projets économiques structurants figurent aussi un centre régional d’innovation avec l’EHTP (850 MDH) et une plateforme logistique agroalimentaire à Berrechid (2 MMDH).

Dans le domaine de la santé, plusieurs infrastructures sont en voie d’achèvement ou de lancement : centre régional de formation aux urgences, centre de transfusion, centre de soins à Dar Bouazza, extension du centre Nour à Bouskoura.

Côté jeunesse, les projets se multiplient : formation au numérique, incubateurs à Sbata, renforcement des équipements à Sidi Hajjaj, et soutien à l’emploi autour de l’université de Settat. Le programme « Pass Jeunes » est reconduit.

Pour accompagner cet élan d’investissement, la région lancera à l’automne un emprunt obligataire d’un milliard de dirhams, à un taux négocié de 3,92 % — historiquement bas, grâce à la baisse du taux directeur par Bank Al-Maghrib en mars dernier.

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