Un pas important vient d’être franchi dans le chantier de réforme des établissements et entreprises publics (EEP). Ce vendredi à Casablanca, l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont engagé un dialogue stratégique de haut niveau, visant à renforcer la synergie entre acteurs publics et privés.
Cette session s’inscrit dans la dynamique portée par la Politique actionnariale de l’État, qui ambitionne de repositionner les EEP en tant que catalyseurs de l’investissement privé, tout en assurant leur transformation en acteurs performants et compétitifs. Les discussions ont porté sur le développement de partenariats public-privé (PPP), le respect de la neutralité concurrentielle, et la valorisation des EEP comme moteurs d’écosystèmes industriels stratégiques.
L’objectif affiché à l’horizon 2035 est de parvenir à une répartition équilibrée de l’investissement national, avec deux tiers assurés par le secteur privé.
La rencontre a également souligné l’importance de promouvoir des standards internationaux de gouvernance, en réformant les organes délibérants des EEP, accélérer la transformation des EEP à caractère marchand en sociétés anonymes (TSA) pour clarifier leurs missions, améliorer leur rentabilité et faciliter l’accès à des financements diversifiés, et définir les objectifs de l’actionnariat public autour de trois piliers : souveraineté, service public et complémentarité économique.
En plus des questions structurelles, les échanges ont porté sur le rôle exemplaire attendu des EEP dans le respect des délais de paiement, en particulier vis-à-vis des PME, et leur capacité à soutenir activement l’écosystème productif national.
Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de construire une économie compétitive, créatrice d’emplois et de valeur ajoutée, dans le respect des principes de transparence, d’efficience et de responsabilité partagée.